Le FC Bâle aurait difficilement pu imaginer entrée en matière
plus compliquée dans sa campagne d'Europa League. Les Rhénans en
découdront en effet avec l'AS Rome, favorite du groupe, jeudi au
Parc St-Jacques (19h), avant de s'envoler deux semaines plus tard
pour Londres afin d'y défier Fulham. Un menu européen qui pourrait
s'avérer indigeste pour une formation bâloise empêtrée dans un
début de crise.
Heureusement pour Thorsten Fink, son FCB s'est imposé sur le fil
dimanche à Bellinzone (3-2). A 2-2 après avoir mené 2-0, on ne
donnait pas cher de la peau de l'entraîneur allemand, dont les
débuts sur les bords du Rhin sont très décevants, tant sur le plan
comptable (12 points en 9 matches) que sur celui du jeu. Equipe en
manque d'équilibre et sans grande imagination, malgré son
impressionnante force de frappe (Frei, Streller ou encore Da
Silva), Bâle est bien loin du rendement attendu.
Changement de philosophie
A la décharge de Fink, les blessures n'ont pas épargné le
vice-champion de Suisse depuis le début de saison. Souvent privés
de plusieurs cadres de sa défense (Ferati, Abraham, Marque et
Zanni), le FCB n'arrive pas à trouver de base solide pour
développer son football. Un football voulu par Fink, qui doit
s'appuyer sur de rapides combinaisons qui contrastent avec les dix
ans de jeu physique et très direct imposés par Christian
Gross.
Ce changement de philosophie devait avoir pour pierre angulaire
l'ancien stratège brésilien de Karlsruhe Da Silva, actuellement
blessé et encore trop inconstant pour véritablement alimenter un
duo Frei/Streller au demeurant tout à fait satisfaisant dans ces
circonstances particulières (respectivement 6 et 7 buts). On ne
tourne pas la page Gross si facilement.
Bâle affronte la Roma pour entamer sa campagne. la formation de
Ranieri, qui a remplacé le démissionnaire Spalletti début
septembre, ne traverse actuellement pas une période beaucoup plus
heureuse. Battus lors de leurs deux premiers matches de Serie A -
certes contre le Genoa et la Juventus, deux des trois équipes en
forme du moment -, les Giallorossi se sont imposés in extremis
dimanche dernier à Sienne, Riise inscrivant le 2-1 à la 89e d'un
match où l'hôte avait ouvert la marque juste avant de subir une
expulsion sans laquelle la tâche des Romains aurait été autrement
plus compliquée.
Les souvenirs de Fink
A situation égale, l'AS Rome n'en demeure toutefois pas moins
une formation largement supérieure aux Bâlois, avec des noms à
faire peur tels Totti, Baptista, Vucinic, Burdisso, De Rossi,
Perrotta ou encore Pizarro. Les 20 buts infligés à Gand et Kosice
(10 chacun sur les matches aller-retour) lors des deux tours
qualificatifs de cette Europa League en attestent.
Fink essaiera peut-être de transmettre son héritage aux joueurs.
Lui qui, alors qu'il était encore actif, avait battu cette même AS
Rome 3-0 avec Karlsruhe lors de la Coupe de l'UEFA 1996/97.
si/mor
L'arbitrage à cinq testé
Avec la première journée d'Europa League démarre l'expérimentation de l'arbitrage à cinq, testé pendant toute la compétition. Toutefois le Board, organe garant des lois du jeu de la FIFA, a interdit aux directeurs de jeu d'évoquer leur expérience dans les médias.
Les quintets d'arbitres officiant sur les 24 matches de cette première journée ne pourront donc pas raconter leurs premières impressions sur cette nouvelle façon d'arbitrer, une expérience que la corporation attend pourtant impatiemment et qui suscite un vif enthousiasme à l'UEFA.
«Ce n'est pas de la censure, argumente le responsable des relations médias de la FIFA, Nicolas Maingot, mais nous préférons que l'expérience avec cinq arbitres ait commencé, afin d'avoir un peu de recul, avant d'aborder le sujet avec des journalistes.»
Il s'agit ici de proposer une alternative crédible à la vidéo, à laquelle UEFA et FIFA sont farouchement opposées. Deux assistants dans la surface de réparation doivent aider l'arbitre principal à pacifier la zone des 16 mètres en signalant les fautes qu'il pourrait ne pas avoir vues.
L'expérience avait déjà été tentée lors de tournois de jeunes à l'automne 2008, mais jamais encore sur une compétition professionnelle. Michel Platini, président de l'UEFA, envisage même d'étendre le champ d'expérimentation à la prochaine Ligue des champions.
Europa League, 1ère journée
A Ajax - Timisoara JE 19h00
A Din.Zagreb - Anderlecht JE 19h00
B Genoa - Sl.Prague JE 19h00
B Lille - Valencia JE 19h00
C H.Tel Aviv - Celtic JE 19h00
C Rap.Vienne - Hamburg JE 19h00
D Heerenveen - Sporting JE 19h00
D Hertha BSC - Ventspils JE 19h00
E Bâle - Roma JE 19h00
E CSKA Sofia - Fulham JE 19h00
F Pan.Athènes- Galatasaray JE 19h00
F Sturm Graz - D.Bucarest JE 19h00
G Lazio - Salzbourg JE 21h05
G Villarreal - Lev.Sofia JE 21h05
H Fenerbahce - Twente E. JE 21h05
H S.Bucarest - Sheriff/MDA JE 21h05
I Benfica - Borisov/BLR JE 21h05
I Everton - AEK Athèn. JE 21h05
J Partizan - Toulouse JE 21h05
J S.Donetsk - FC Bruges JE 21h05
K Cluj - FC Copenh. JE 21h05
K Sp.Prague - Eindhoven JE 21h05
L Athl.Bilbao- Austria Vie. JE 21h05
L Funchal - W.Bremen JE 21h05
Bâle - AS Rome
Bâle: Costanzo; Inkoom, Abraham, Cagdas, Safari; Cabral; Carlitos, Chipperfield, Stocker; Frei, Streller.
AS Rome: Julio Sergio; Cassetti, Mexes, Juan, Burdisso; Perrotta, De Rossi, Brighi, Taddei; Menez; Vucinic.
Parc St-Jacques. Arbitre: Velasco Carballo (Esp). Coup d'envoi: 19h00.