La Grèce n'est "pas en vacances à Bâle"

Avant le duel Suisse - Grèce, le sélectionneur Otto Rehhagel n'a
pas caché qu'un nul serait un cadeau convenable. «Ca fait 30
ans que je viens en vacances en Suisse, a-t-il expliqué,
mais samedi, cela n'aura rien à voir avec des vacances. Ce sera
du travail, et du dur.» Comme prévu, Rehhagel n'a rien dévoilé
de sa formation, s'évertuant à éluder toutes les questions qui ne
lui convenaient pas.



«Avec Otto, on ne sait jamais à quoi s'attendre»,
prévient volontiers en souriant Ottmar Hitzfeld depuis le début du
camp de l'équipe de Suisse. La faculté du sélectionneur grec de
brouiller les cartes et de modifier son dispositif rend en effet
toute prévision très compliquée.

Privé des trois cadres

Cependant, après la défaite 2-0 subie en Pologne lors de sa
dernière sortie en août, Rehhagel ne devrait pas reconduire le
4-4-2 très décevant essayé à Bydgoszcz. L'articulation de l'équipe-
privée notamment des cadres Karagounis, Torosidis (blessé) et
Seitaridis (sans club et non convoqué) - devrait se faire autour de
trois défenseurs axiaux, épaulés au gré des actions par des
joueurs



de couloir se transformant rapidement en latéraux pour former une
arrière-garde à cinq.



En pointe, Rehhagel pourrait donner sa préférence à Amanatidis, au
détriment de Gekas. L'avant-centre de Francfort est en forme, avec
3 buts en 4 matches cette saison. «J'espère qu'il va connaître
une baisse de régime pour ce match et retrouver ses moyens pour le
championnat», plaisante à ce propos Christoph Spycher, le
capitaine du Grec à l'Eintracht.



si/bao