La Suisse jouera quasi une "balle de match" à Riga

Samedi dernier, contre la Grèce, la Suisse a connu le succès
dans le premier de ses deux rendez-vous du "tournant de septembre".
Mercredi, à Riga (20h30, tsr2 et tsrsport.ch), elle devra
en faire autant face à la Lettonie, histoire de déjà effectuer une
pré-réservation pour l'Afrique du Sud et la Coupe du monde
2010.



Mathématiquement, la donne est claire. Si la sélection d'Ottmar
Hitzfeld prend encore sept points sur ses trois derniers matches,
elle ne pourra plus être rejointe en tête du classement et
validerait ainsi directement son billet pour le Mondial. Comme la
Grèce et la Lettonie doivent de plus s'affronter début octobre,
elle pourrait même se contenter de cinq unités supplémentaires
seulement en cas de nul à Athènes entre ses deux
poursuivants.



En laissant de côté cette hypothèse, un match nul à la Skonto
Arena ne serait dès lors pas dommageable, pour autant que l'équipe
de Suisse remporte ses deux dernières rencontres au Luxembourg (10
octobre) et contre Israël (14 octobre). Toutefois, lauréate de ses
cinq ultimes sorties officielles, dont deux fois contre la Grèce,
la troupe de Hitzfeld cherchera à prendre les trois points sur une
pelouse qui avait déjà souri au football helvétique en août, quand
Zurich était venu poser, face à Ventspils, le premier pavé d'une
route qui l'a conduit en Ligue des champions (victoire 3-0).

La Suisse habituée aux matches décisifs

Voici donc l'équipe de Suisse à l'orée d'un énième match décisif
dans sa quête mondiale. Or, comme l'a souligné à juste titre
Ludovic Magnin avant de monter dans l'avion, "des matches
décisifs, ces dernières années, nous n'en avons pas perdu
beaucoup". Le Vaudois de Stuttgart pense bien sûr aux
campagnes qualificatives pour l'Euro 2004 (victoire contre
l'Irlande) et la Coupe du monde 2006 (le fameux barrage contre la
Turquie).



Depuis son succès contre la Grèce, la formation helvétique se
retrouve même dans une position qui a tout de l'inédit, avec une
qualification presque en poche si tôt dans la compétition. Les
observateurs ne s'étaient pas trompés en parlant, en décembre 2007,
de tirage idéal pour Hitzfeld et ses protégés.

Inler toujours incertain

La Skonto Arena devrait être le théâtre d'une partie
relativement similaire à celle du Parc St-Jacques contre les
Hellènes. Vainqueurs un peu inattendus en Israël samedi, les
Lettons se sont invités à la bataille pour les deux premières
places, au détriment d'Israéliens que tous prédestinaient à ce rôle
d'arbitre du duel gréco-suisse.



Solide, le collectif d'Alexandrs Starkovs - le héros qui avait
emmené la sélection à l'Euro 2004 et qui avait été rappelé à la
rescousse en 2007 - s'articule en un 4-4 2 "rigide et à
l'ancienne", pour reprendre la formulation de Michel Pont.
"Ils défendent souvent à huit", détaille pour sa part au
"Blick" de lundi Martin Trümpler, espion de Hitzfeld samedi à Tel
Aviv. Et de préconiser "des combinaisons rapides et des passes
dans la profondeur" pour venir à bout du bloc balte.



Pour cela, encore faut il avoir des idées, ce dont manque
cruellement cette Suisse qui va devoir à nouveau faire le jeu. Le
possible forfait d'Inler - déjà absent contre la Grèce - ne va pas
arranger cette affaire-là. "Je ne sais pas encore si je peux
jouer, répond le demi de l'Udinese. L'entraîneur veut que
j'accomplisse au moins un entraînement complet pour envisager ma
participation. Ce que je peux dire, c'est que je me sens
mieux." D'ailleurs, Inler a participé à l'intégralité de
l'entraînement du lundi soir, sans toutefois forcer. "Nous
avons encore deux jours pour essayer de le soigner, mais pour
l'heure, il est toujours incertain", a déclaré le docteur
Wetzel après la séance.



Une bonne nouvelle très hypothétique, contrairement à celle du
retour de suspension de Lichtsteiner, lequel va pouvoir apporter sa
fougue et sa percussion dans un couloir droit où Nef s'est montré
insuffisant samedi.



si/dbu