L'Italie va chercher son billet en Irlande

Le Danemark, la Slovaquie, la Serbie et l'Italie sont en très
bonne position, puisqu'ils peuvent valider leur qualification à la
Coupe du monde 2010 dès samedi soir. Tout comme l'Allemagne
d'ailleurs, si elle s'impose en Russie dans l'affiche de cette
journée. Le Portugal, lui, n'a plus son destin en mains.

Groupe 1: tout reste à faire

Tout reste à jouer dans ce groupe où les quatre équipes encore
en lice pour la qualification seront aux prises samedi. Mais
l'invaincu Danemark est en position de force: une victoire contre
la Suède l'enverrait en Afrique du Sud. Le Portugal doit à nouveau
battre la Hongrie pour entrevoir les barrages, tout en espérant que
la Suède ne gagne pas. Cristiano Ronaldo, remis de sa blessure à
une cheville, sera d'attaque.

Groupe 3: Slovaques à bout touchant

La Slovaquie n'a besoin que d'un nul pour fêter sa première
qualification à une phase finale depuis son indépendance en 1993.
Petits soucis, elle reçoit la Slovénie, seule équipe à l'avoir
battue, et sera privée de ses buteurs Sestak (suspendu) et Holosko
(blessé). Les Slovènes sont encore dans la course, comme la
République tchèque, qui dispute face à la Pologne un match à quitte
ou double dans l'optique des barrages.

Groupe 4: match au sommet arbitré par Busacca

Dans le choc des deux grands du groupe - arbitré par Massimo
Busacca -, et alors que les autres matches n'ont plus d'enjeu,
l'Allemagne est légèrement mieux placée grâce à son point d'avance:
un nul pourrait lui suffire pour garder sa première place au chaud
avant de recevoir la Finlande.



Mais la Russie de Guus Hiddink dispose en Arshavin d'un homme en
forme et capable d'éclairs de génie, tandis que les attaquants
allemands (Klose, Gomez et Podolski) sont en difficulté dans leurs
clubs respectifs.



.

Groupe 5: la Turquie définitivement éliminée?

La Bosnie ira chercher un point en Estonie pour valider sa
deuxième place sans doute synonyme de barrages. Un petit exploit
puisqu'elle éliminerait la Turquie, demi-finaliste à l'Euro 2008,
qui se rend donc en Belgique sans avoir son destin en main.
L'Espagne, déjà qualifiée, voudra parfaire son carton plein, en
Arménie.

Groupe 6: le match de l'Angleterre au... cinéma!

L'Ukraine doit absolument gagner pour ravir sa deuxième place à
la Croatie, exempte samedi. Les Ukrainiens accueillent une
Angleterre déjà qualifiée mais qui ne baissera pas la garde, ce
n'est pas le genre de Fabio Capello. Pour l'anecdote, ce match sera
le premier de l'Angleterre à ne pas être diffusé à la télévision,
mais seulement au cinéma et sur internet.

Groupe 7: la France vise un carton

La Serbie sera qualifiée si elle bat la Roumanie, où Mutu fait
son retour. Si les Serbes font match nul ou perdent, la France peut
toujours rêver de lui prendre sa première place. Pour cela, les
Bleus emmenés par Thierry Henry devront d'abord soigner leur
différence de buts face aux Iles Féroé.

Groupe 8: un nul suffit à l'Italie

L'Italie n'a besoin que d'un point en Irlande pour disputer sa
13e Coupe du monde d'affilée, même si Marcello Lippi se méfie de
l'objectif minimaliste du nul et que Cannavaro est suspendu. Côté
irlandais, Duff, blessé à un mollet manquera à l'appel. Derrière,
la Bulgarie qui accueille la Géorgie peut toujours espérer dépasser
l'Eire sur le fil.

Groupe 9: la dernière ronde

L'unique groupe à cinq équipes a terminé ses qualifications. Les
Pays-Bas se sont qualifiés en remportant tous leurs matches. La
Norvège a coiffé l'Ecosse sur le poteau mais pourrait terminer pire
deuxième et être privée de barrages.

L'ARGENTINE AU PIED DU MUR

L'Argentine doit vaincre le Pérou lors
de l'avant-dernière journée de la zone Amsud pour ne pas voir se
rapprocher le spectre d'une non qualification. Une défaite à Buenos
Aires face au dernier de la poule ne serait cependant pas
éliminatoire. Un revers réduirait néanmoins encore les chances de
salut des Argentins avant un redoutable dernier déplacement
mercredi chez le voisin uruguayen, qui sera encore en course pour
la qualification s'il arrache au moins le nul en Equateur samedi
soir.



A deux journées de la fin, l'Argentine occupe la 5e place,
synonyme de barrage contre le 4e de la Concacaf, après avoir perdu
ses trois derniers matches. Elle est à la lutte avec cinq autres
équipes pour arracher les deux derniers billets directs pour
l'Afrique du Sud, derrière le Brésil et le Paraguay, déjà
qualifiés. L'un des deux semble promis au Chili (3e), qualifié en
cas de victoire samedi en Colombie. Pour l'autre, l'Argentine a une
longueur de retard sur l'Equateur et seulement une d'avance sur
l'Uruguay et le Venezuela. Elle doit aussi surveiller la Colombie,
qui n'a que deux points de moins qu'elle.



Le moindre faux pas pourrait donc priver les Argentins de Coupe du
monde. Du jamais vu depuis 1970. A l'époque, ils avaient été
éliminés après un ultime nul contre... le Pérou (2-2). L'Argentine
n'a pas eu besoin de ce mauvais souvenir pour passer une semaine
cauchemardesque. Lundi soir, Maradona a perdu son seul latéral
droit Pablo Zabaleta, blessé lors d'un match avec Manchester City.
L'épisode a réveillé la «guerre froide» entre l'entraîneur et son
manager Bilardo, coupable aux yeux de Maradona de ne pas avoir fait
le voyage en Angleterre pour obtenir que Zabaleta soit libéré plus
tôt par son club.



Mais le principal casse-tête pour Maradona concerne la composition
d'équipe. L'ancien meneur de jeu, qui a convoqué 78 joueurs depuis
sa nomination il y a un an, cherche toujours son équipe-type et va
lancer deux novices: le latéral gauche de Liverpool, Emiliano
Insua, et l'attaquant du Real Madrid, Gonzalo Higuain. Il a aussi
rappelé le revenant Pablo Aimar pour aider Lionel Messi à réaliser
enfin des miracles avec l'Argentine.



si/ggol