La France en bonne voie, le Portugal en danger

La France, lauréate 1-0 en Irlande 1-0 samedi, est très bien
placée pour décrocher sa place à la Coupe du monde 2010, à
l'occasion des barrages retours de la zone Europe, mercredi. Le
Portugal, lui, se déplace toujours sans Cristiano Ronaldo et avec
un seul but d'avance en Bosnie-Herzégovine, où il peut s'attendre à
souffrir.

Tensions avant France-Irlande

Les vice-champions du monde ont quasiment assuré l'essentiel à
Croke Park, grâce à la frappe détournée d'Anelka. Les Français
peuvent tranquillement envisager une 4e participation d'affilée à
la Coupe du monde, d'autant que la formation de Giovanni Trapattoni
a semblé très limitée. Mais, malgré la supériorité technique des
Bleus et leur large domination à Dublin, l'Irlande ne s'avoue pas
vaincue et veut encore croire à l'exploit.



Les Irlandais ont d'ailleurs déjà commencé à mettre la pression,
visant surtout les déclarations qu'aurait tenues Lassana Diarra à
l'issue du match aller. Le demi du Real Madrid est accusé d'avoir
«insulté le peuple irlandais». «Il s'est vraiment mal
comporté mais on se retrouvera mercredi», a ainsi déclaré
Kevin Doyle. «Si Andrews me cherche, il me retrouvera mercredi.
Il n'y a pas de problème. Les cartons qu'on n'a pas pris samedi, on
les a gardés pour mercredi», a répliqué Diarra. L'Eire n'aura
en tout cas aucun mal à gagner la bataille des tribunes
puisqu'entre 10'000 et 25'000 Irlandais sont attendus au Stade de
France.

Le guet-apens bosniaque

La Selecçao ne s'est pas facilité la tâche en l'emportant à
l'aller par la plus petite des marges. Elle peut certes se
féliciter de ne pas avoir encaissé de but à domicile mais peut
craindre le voyage dans la petite enceinte de Zenica, préférée au
stade olympique de Sarajevo «au style soviétique» et où
«il n'y a pas d'ambiance», selon le sélectionneur Miroslav
Blazevic. L'ancien entraîneur de Xamax a prévenu. «Nous allons
donner l'assaut et pour cela nous avons besoin du tonnerre des
tribunes. Je veux qu'on mette une telle pression dès la première
minute que les Portugais ne seront pas en mesure de comprendre ce
qui leur arrive». Les Portugais ont eu un aperçu de ce qui les
attend en étant insultés à leur arrivée en Bosnie et nul doute que
l'expérimenté Blazevic (74 ans) a réservé une petite surprise à des
visiteurs qui manquent singulièrement de génie sans leur Ballon
d'Or Cristiano Ronaldo, forfait sur blessure.

Une suprise slovène?

Les Russes regretteront peut-être ce but encaissé à deux minutes
du terme du temps réglementaire au match aller. Les Slovènes, qui
semblaient être sur le papier des adversaires rêvés au moment du
tirage au sort, ont ainsi confirmé leur statut de spécialistes des
barrages (ils s'étaient qualifiés en playoff pour l'Euro 2000 et la
Coupe du monde 2002) et n'ont désormais besoin que d'un petit but
pour écarter l'équipe dirigée par Guus Hiddink.

Ukraine-Grèce, suspense total

Le match nul concédé à l'aller par les Grecs (0-0) maintient
entier le suspense pour la qualification. A priori, les Ukrainiens
d'Andrei Shevchenko sont les mieux placés pour aller en Afrique du
Sud et pourront compter sur le rigoureux climat de Donetsk pour
refroidir les ardeurs de leurs adversaires. Les deux équipes
devront toutefois mettre de côté leur frilosité tactique et se
montrer un peu plus entreprenantes que samedi si elles veulent
forcer la décision avant la fatidique épreuve des tirs au
but.



agences/tai