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La crise? Elle ne semble pas avoir touché le ballon rond

Cristiano Ronaldo-Kaka, soit 150 mio d'euros dépensés par le Real.
Cristiano Ronaldo-Kaka, soit 150 mio d'euros dépensés par le Real.
La crise. Un mot que la planète entière avait dans la bouche cette année. Pourtant, la planète football ne semble elle pas avoir été touchée, à témoin les gros transferts réalisés cet été par les gros clubs...

Un recrutement pharaonique au Real Madrid, le football français
qui casse sa tirelire, le Bayern Munich qui présente un bénéfice
après impôts en progression: le football, même s'il n'est pas à
l'abri de quelques turbulences comme en Angleterre, n'a pas connu
la crise en 2009.



Le Bayern a ainsi généré un chiffre d'affaires de 268,7 millions
d'euros. Son bénéfice après impôts est passé de 2,1 millions
d'euros à 2,5 mio d'euros, ses liquidités propres se montant à 33,7
mio d'euros, ce qui permet à ses dirigeants de clamer que leur club
"n'a pas d'équivalent en Europe sur le plan
économique"
.



"Nous sommes indépendants financièrement, quel autre club de
haut niveau peut le revendiquer?"
, a souligné Uli Hoeness,
nouveau président du Bayern, et grand artisan de la réussite
économique du club. Durant l'exercice 2008-09, le club bavarois a
récolté 95,2 millions d'euros en primes de participation aux
différentes compétitions, 73 mio d'euros grâce à ses sponsors et
partenaires, 37,1 mio d'euros en produits dérivés et 35 mio d'euros
au titre du partage des droits TV.

Le foot français a aussi cassé sa tirelire

Habituellement timoré sur le marché des transferts, le football
français a déchiré les cordons de sa bourse cet été: 12 mio d'euros
pour Stéphane Mbia (Marseille), 15 pour Aly Cissokho (Lyon), 18
pour Bastos (Lyon) et Lucho Gonzalez (Marseille), 24 pour Lissandro
Lopez (Lyon).

Droits télé, bouclier anti-crise

La raison? Les finances du football français dépendent des
droits TV, qui ont été portés à 668 mio d'euros contre 653 mio
précédemment. Ce modèle économique français télé-dépendant, qui
peut paraître fragile, est en réalité un bouclier anti-crise: le
foot est moins dépendant du sponsoring que le basketball ou le
rugby par exemple. Et ces droits télé ont assuré la visibilité
financière pour la période 2008-12.



Seul nuage dans le ciel du football français: le DIC (droit à
l'image collective). Initialement en place jusqu'en 2012, ce
dispositif d'exonération de charges sociales pour les clubs
bénéficiant par ricochet aux sportifs doit être supprimé à partir
du 30 juin 2010.



Et que dire du recrutement du Real Madrid, où Florentino Perez a
repris la main? Le club madrilène a notamment déboursé 250 mio
d'euros, dont 158 mio pour deux joueurs: Kaka (65 mio) et Cristiano
Ronaldo (environ 93 mio). Mais le montage financier du Real, basé
sur des emprunts, apparaît plus dangereux. Le Real sera obligé de
compiler les titres pour rentrer dans ses frais à l'avenir.

Fini le "debt is good"

Et l'UEFA compte bien mettre un terme à la folie du crédit. Le
15 septembre, l'instance dirigeante du football européen a adopté
le principe du contrôle de gestion, soit la fin de la victoire à
crédit: si un club ne présente pas un bilan équilibré sur trois
ans, s'il est endetté, il pourrait être exclu de la Ligue des
champions. C'est une révolution. Si de tels critères avaient existé
dans le passé, des clubs endettés comme Manchester United, l'Inter
Milan, Chelsea ou Liverpool n'auraient pu participer à la Ligue des
champions.



Il y a quelques années, les clubs anglais auraient hurlé au
complot, au sabotage. Mais la crise s'est traduite par des
turbulences pour la Premier League. Longtemps réfractaire à toute
mesure coercitive, le championnat anglais s'est résigné, le même
jour que l'UEFA imposait son "fair-play financier", à un contrôle
de gestion de ses clubs, qui pourraient être interdits de
recrutement en cas de situation financière périlleuse.



Le sacro-saint principe du "Debt is good" (la dette c'est bien)
est ainsi mis à mal en Angleterre. Et pour cause. Liverpool a dû
reporter sine die la construction de son nouveau stade. Selon la
presse britannique, Manchester United peine à refinancer sa dette
gigantesque de quelque 770 mio d'euros. Mais la Premier League a
obtenu de la banque Barclays qu'elle revoie à la hausse son contrat
pour rester le principal sponsor du football anglais, pour un
montant global de 90 mio d'euros jusqu'en 2013.



afp/dbu

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Gekas prêté au Hertha Berlin

Theofanis Gekas, meilleur buteur du Championnat d'Allemagne 2006-07, a été prêté par le Bayer Leverkusen au Hertha Berlin, a annoncé le club de la capitale allemande. En cas de maintien, le club de Steve Von Bergen et Fabian Lustenberger, lanterne rouge de la Bundesliga, disposera d'une option d'achat sur l'attaquant international grec. L'ex-équipe de Lucien Favre, qualifiée pour les 16es de l'Europa League, possède la 2e plus faible attaque de Bundesliga avec 11 buts et n'a gagné qu'un seul match.