Marseille et la Juventus tombent de haut

A 11 contre 11, la
Juve ne serait pas éliminée

Alberto
Zaccheroni

Roy Hodgson a sans doute écrit
l'une des plus belles pages de sa légende. A la tête de Fulham,
l'ancien sélectionneur de l'équipe de Suisse a sorti la Juventus en
8es de finale de l'Europe League, grâce à un succès 4-1 à Craven
Cottage qui compense le revers 3-1 subi en Italie.



Pourtant, la Juve pensait avoir fait le plus dur en ouvrant le
score dès la 2e par Trezeguet. Mais ensuite, les Londoniens
allaient bousculer leurs adversaires et égaliser rapidement par
Zamora (9e). La partie basculait peu avant la demi-heure avec
l'expulsion de Cannavaro. "J'ai revu l'action à la télé et je
pense que l'arbitre a été un peu trop sévère, a reconnu
l'entraîneur italien Alberto Zaccheroni. A 11 contre 11, la
Juve ne serait pas éliminée. Fulham a bien profité de la
situation."



Dès lors, Fulham mettait une pression folle sur la défense
turinoise. A la 38e, le vétéran Chimenti était sauvé deux fois par
ses montants, mais les Cottagers prenaient l'avantage par Gera une
minute plus tard. Le Hongrois signait le 3-1 dès la reprise sur un
penalty. Puis, Chimenti sauvait à deux reprises, mais il ne pouvait
rien sur l'inspiration de Dempsey (82e) qui donnait une
qualification méritée aux Anglais pour les quarts de finale. La
Juventus finissait à neuf après l'exclusion de Zebina dans les
arrêts de jeu.

La malédiction de l'OM continue

Marseille, incapable de tenir le
bon résultat du match aller (1-1), a également vu son parcours se
terminer. Le Benfica Lisbonne a su profiter du jeu brouillon des
hommes de Didier Deschamps pour l'emporter logiquement (2-1). La
malédiction se poursuit donc pour l'OM, 20 ans après la main de
Vata, qui avait déjà vu le Benfica mettre fin au rêve européen des
Phocéens.



Un symbole du naufrage? Deschamps a fait rentrer Ben Arfa (héros
du match aller) qui, au bout d'une minute, se fait expulser pour
une faute gratuite. Et que dire d'un Mandanda peu assuré dans les
buts...



Tout semblait pourtant idéalement se présenter pour les
Marseillais après l'ouverture du score par Niang (70e). Mais la
joie du Vélodrome allait être de courte durée. Sur un ballon a
priori sans danger à 25 mètres du but marseillais, Maxi Pereira
frappait un ballon qui, détourné par Cheyrou, trop lent à monter,
finissait sa course dans les filets de Mandanda (75e). Le rythme
s'emballait et Benfica se montrait de plus en plus dangereux. Sur
une grossière erreur de Diawara, Cardozo récupérait le ballon mais
ne parvenait pas à cadrer sa frappe (88e). Le KO allait venir deux
minutes plus tard par Kardec qui trouvait la faille d'une frappe
croisée dans la surface. 2-1 pour Benfica et le silence s'abattait
d'un coup sur le Vélodrome.

Hitz et Wolfsburg continuent

Une réussite de Gendtner à la 119e a propulsé Wolfsburg en
quarts de finale, grâce au succès 2-1 acquis après prolongations
contre Rubin Kazan. Diego Benaglio, encore une fois remplacé par
son jeune compatriote Marwin Hitz, retrouvera donc ses coéquipiers
dans la course à un trophée européen.



Liverpool a gommé le déficit concédé à Lille (0-1) devant son
public d'Anfield Road, en dominant les Français 3-0. Les Reds, qui
ont marqué sur un penalty de Gerrard et un doublé de Torres,
restent ainsi en course pour sauver leur saison. Philipp Degen est
resté sur le banc.



Le SV Hambourg, dont le stade accueillera la finale, figure aussi
au rendez-vous des quarts de finale malgré sa défaite 4-3 à
Bruxelles contre Anderlecht. Le HSV avait gagné 3-1 à
l'aller.



A Brême, le Werder et Valence ont pratiqué une opération portes
ouvertes. Les Espagnols ont fini par décrocher leur qualification
en obtenant un 4-4, alors qu'il y avait eu 1-1 à l'aller. Auteur
d'un triplé, David Villa a été le bourreau des Allemands.



agences/rou