Après des débuts poussifs, voire inquiétants (défaites face à la Norvège et le Bélarus), la méthode Blanc commence à payer. Proximité avec ses joueurs, présence active lors des entraînements, communication claire: le "Président" a fait oublier le mode opératoire de Raymond Domenech, qui se nourrissait de conflits.
Sur le plan tactique, le sélectionneur a eu beau déclarer que son système "ne changer(ait) pas à chaque match", il a démontré le contraire en utilisant pas moins de quatre schémas différents en cinq sorties (dont un 4-4-2 avec un milieu en losange et un 4-4-2 avec deux milieux excentrés), pour s'adapter à l'adversaire. Le coup gagnant de samedi contre la Roumanie (2-0) et les entrées décisives de Rémy, Gourcuff et Payet ont également marqué une rupture avec son prédécesseur, qui ne s'est jamais distingué par son sens inné du coaching..
Un "noyau" se dessine
Avec un groupe dont la moyenne d'âge dépasse à peine les 24 ans et demi, l'ancien porteur du maillot 5 tricolore, qui répète sans cesse être en quête d'un "noyau" d'indiscutables, a clairement coupé les ponts avec le passé. S'il a gardé plusieurs rescapés de Knysna (Lloris, Mandanda, Carrasso, Clichy, Sagna, Réveillère, Diaby, Diarra, Gourcuff, Malouda, Valbuena), il a surtout ouvert grand les portes de l'équipe de France à de jeunes prometteurs (Rami, Sakho, Trémoulinas, Mvila, Matuidi, Payet, Rémy, Hoarau, Nasri, Benzema) avec un succès certain.
Le sélectionneur attend encore l'émergence de leaders techniques et moraux pour guider sa jeune troupe. Alou Diarra, capitaine lors des trois derniers matches, s'impose comme le grandissime favori pour porter le brassard définitivement. Les belles prestations de Nasri (contre la Roumanie) et Gourcuff (buteur contre la Roumanie et le Luxembourg) devraient les imposer comme les patrons sur le terrain en attendant le prochain retour de Ribéry, toujours pas rappelé depuis la Coupe du monde (trois matches de suspension, blessure).
Le public se laisse charmer
Abou Diaby, le perforateur du milieu, est devenu incontournable quand il n'a pas de soucis physiques. Blanc a également trouvé son buteur en Karim Benzema, décisif en Bosnie et face au Luxembourg.
En défense, talon d'Achille des Bleus durant les quatre dernières années, la charnière Rami-Mexès commence à trouver ses marques (3 matches sans encaisser de but) mais reste largement perfectible.. Quant au public, il semble reconquis. La fracture entre l'équipe de France et ses supporters se résorbe progressivement. La personnalité de Blanc, à mille lieux du tempérament de Domenech, y est pour beaucoup.
L'Angleterre replonge dans le "pudding"
Le match nul concédé par l'Angleterre face au modeste Monténégro mardi (0-0) a rappelé qu'en dépit de débuts réussis dans les qualifications à l'Euro, l'équipe de Fabio Capello était encore convalescente après son échec du Mondial sud-africain. En écrasant la Bulgarie 4-0 puis en allant s'imposer nettement en Suisse (3-1), les Anglais avaient pris un départ idéal dans le groupe G et pensaient avoir laissé derrière eux une Coupe du monde terminée prématurément par une gifle infligée par l'Allemagne en 8e de finale (4-1). Mais le traumatisme est encore récent et les mauvais souvenirs ont vite ressurgi.
Incapables de marquer face à des Monténégrins regroupés, les Anglais sont même passés tout près de la catastrophe quand d'une superbe frappe de 25 mètres, Jovanovic trouvait la barre de Joe Hart.
Inattendu à ce niveau, le Monténégro s'est hissé en tête du groupe, trois points devant les Anglais, qui ont joué un match de moins. Rien de catastrophique du point de vue comptable, mais ce match nul n'en était pas moins inacceptable pour le public de Wembley, qui a conspué les joueurs anglais au coup de sifflet final.
Les tabloïds ne ratent pas l'occasion
Mercredi, ce sont les médias du pays qui ont pris le relais, soulignant l'inconstance de la sélection aux trois lions et se chargeant de rappeler que la déception sud-africaine n'était pas encore pardonnée.
"Un retour déprimant et lamentable à ces jours et ces nuits désespérants passés en Afrique du Sud", a estimé le Daily Mirror, alors que le Guardian évoquait "un retour déplorable aux heures sombres". Regrettant "l'une de ces performances sans vie trop souvent produites par l'Angleterre ces dernières années", le Daily Mail parlait de son côté de "jour sombre pour Capello".
afp/hdel
Qualifications pour l'Euro 2012, 4e journée (12.10)
Groupe A
Azerbaïdjan - Turquie 1-0 (1-0)
Kazakhstan - Allemagne 0-3 (0-0)
Belgique - Autriche 4-4 (1-2)
Classement (12.10)
1. Allemagne 4/12
2. Autriche 3/7
3. Turquie 4/ 6
4. Belgique 4/4
5. Azerbaïdjan 3/3
6. Kazakhstan 4/0
Groupe B
Arménie - Andorre 4-0 (3-0)
Macédoine - Russie 0-1 (0-1)
Slovaquie - Eire 1-1 (1-1)
Classement (12.10)
1. Russie 4/9
2. Eire 4/7
3. Arménie 4/7
4. Slovaquie 4/7
5. Macédoine 4/4
6. Andorre 4/0
Groupe C
Iles Féroé - Irlande du Nord 1-1 (0-0)
Estonie - Slovénie 0-1 (0-0)
Italie - Serbie suspendu
Classement (12.10)
1. Italie 3/7
2. Slovénie 4/7
3. Estonie 4/ 6
4. Irlande dN 3/5
5. Serbie 3/4
6. Iles Féroé 5/1
Groupe D
Bélarus - Albanie 2-0 (1-0)
France - Luxembourg 2-0 (1-0)
Classement (12.10)
1. France 4/9
2. Bélarus 4/8
3. Albanie 4/5
4. Bosnie-Herzégovine 3/4
5. Roumanie 3/2
6. Luxembourg 4/1
Groupe E
Finlande - Hongrie 1-2 (0-0)
Pays-Bas - Suède 4-1 (2-0)
St-Marin - Moldavie 0-2 (0-1)
Classement (12.10)
1. Pays-Bas 4/12
2. Hongrie 4/9
3. Suède 3/6
4. Moldavie 46
5. Finlande 3/0
6. St-Marin 4/0
Groupe F
Lettonie - Géorgie 1-1 (0-0)
Grèce - Israël 2-1 (1-0)
Classement (12.10)
1. Grèce 4/8
2. Croatie 3/7
3. Géorgie 4/6
4. Israël 4/4
5. Lettonie 4/4
6. Malte 3/0
Groupe H
Danemark - Chypre 2-0 (0-0)
Islande - Portugal 1-3 (1-2)
Classement (12.10)
1. Norvège 3/9
2. Portugal 4/7
3. Danemark 3/6
4. Chypre 3/1
5. Islande 3/0
Groupe I
Liechtenstein - Tchéquie 0-2 (0-2)
Ecosse - Espagne 2-3 (0-1)
Classement (12.10)
1. Espagne 3/9
2. Tchéquie 3/6
3. Ecosse 4/4
4. Lituanie 3/4
5. Liechtenstein 3/0