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Dix-neuf des hooligans serbes qui se sont battus à Gênes ont été arrêtés en Serbie

Des policiers casqués massés au pied de la tribune où étaient installés les 1600 supporters serbes. Ceux-ci devront quitter le stade sous escorte.
Les heurts survenus mardi soir à Gênes ont fait 16 blessés.
La police serbe a annoncé jeudi avoir interpellé 19 hooligans qui s'étaient battus lors du match interrompu entre la Serbie et l'Italie à leur retour. Le chef des hooligans serbes, surnommé "Ivan la bête" par les médias italiens, a par ailleurs présenté ses excuses à l'Italie.

Le ministre serbe de l'Intérieur Ivica Dacic a précisé jeudi que les bus ramenant les fans depuis l'Italie ont été stoppés à la frontière avec la Serbie pendant la nuit, ce qui a permis de procéder à des interpellations. Dix-sept autres personnes, dont le leader présumé des ultras serbes, ont déjà été interpellés en Italie.

"Ivan la bête" présente ses excuses

Le chef des hooligans serbes qui ont provoqué mardi soir l'arrêt du match Italie-Serbie puis ont affronté les policiers de Gênes, dans le nord de l'Italie, a présenté jeudi ses "excuses à l'Italie, un très beau pays", selon son avocat, cité par l'agence Ansa.

"Je présente mes excuses à l'Italie et aux Italiens. Nous n'avions jamais envisagé de créer des problèmes à l'Italie qui est un pays qui me plaît beaucoup. Je n'y suis jamais venu mais c'est un très beau pays", a dit Ivan Bogdanov, selon son avocat.

Surnommé "Ivan le Terrible" ou "Ivan la bête" par les médias italiens, le chef des ultras, enregistré par les caméras, cagoulé, "body-buildé" et couvert de tatouages, en train de faire le salut fasciste, a été arrêté et emprisonné à l'issue d'affrontements avec la police italienne dans la nuit de mardi à mercredi. Ivan Bogdanov est un des chefs des supporters les plus violents de l'Etoile Rouge.

Les heurts avec la police ne concernaient pas l'Italie mais "constituaient une protestation contre la Fédération serbe de football" et le gardien de l'équipe nationale, Vladimir Stojkovic, accusé par les hooligans d'avoir "trahi" son équipe, l'Etoile Rouge de Belgrade, en passant chez le concurrent le Partizan, a-t-il ajouté.

Le match comptant pour les qualifications à l'Euro-2012, retardé d'une demi-heure en raison du comportement violent des hooligans serbes, n'a duré que six minutes et a été interrompu par l'arbitre quand certains d'entre eux ont lancé des fumigènes sur la pelouse et sur les tifosi italiens. Des affrontements entre hooligans serbes et policiers ont fait par la suite 16 blessés, dont deux graves, et au moins 17 supporters serbes ont été arrêtés.

agences/hof

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