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Un ex-joueur du FC Sion et de Grasshopper est mis en cause

La FIFA réexaminera le cas des membres de son comité exécutif dans 4 semaines. [Keystone]
Le scandale au sein de la FIFA n'a pas fini d'éclabousser la fédération. - [Keystone]
Un Suisse est mis en cause dans l'affaire de corruption qui secoue la FIFA pour la désignation du pays-hôte de la Coupe du monde 2018. Ancien joueur au FC Sion et ancien membre de l'organisation, Michel B. a joué un rôle de médiateur pour acheter des voix, selon le Sunday Times.

Un Suisse a été piégé par le Sunday Times, qui le filme en caméra cachée, comme les deux membres du comité exécutif de la FIFA suspendus par la commission d'éthique de la fédération.

Dans la vidéo, il propose de jouer le rôle d'intermédiaire et offre son aide pour entrer en contact avec des membres susceptibles d'être corrompus. Michel B. indique qui peut être acheté et à quel prix. Pour avoir des chances d'être dans le "top shot", il faut mettre sur la table entre deux à cinq millions de dollars, chuchote-t-il.

"Je prends un grand risque, ce qui signifie que mes services seront chers. Car je dois me couvrir", prévient aussi l'ancien joueur dans la vidéo.

L'homme, qui a joué pour le FC Sion et le Grasshopper de Zurich, a travaillé au sein de la FIFA. Il a figuré au rang d'inspecteur, se rendant dans les stades pour en vérifier la conformité. Il semblerait qu'il ait également été directeur du championnat du monde de moins de 17 ans en 1999. La fédération a refusé de confirmer ces informations au journaliste de la TSR Pierre Nebel qui enquêtait sur l'affaire.

Michel B. aurait aussi exercé le rôle de conseiller pour l'Indonésie pour sa candidature à une Coupe du monde, un travail qui aurait dû lui rapporter quelque 250'000 dollars.

Caroline Briner

Sepp Blatter "extrêmement affligé"

Le président de la FIFA, Sepp Blatter, a admis qu'il était "extrêmement affligé" par l'affaire de corruption pour la désignation de la pays-hôte du Mondial 2018. Soupçonnés de trahison, le Nigérian Amos Adamu et le Tahitien Reynald Temarii ont été provisoirement suspendus mercredi.

"Je suis extrêmement affligé, a déclaré Sepp Blatter à Essen, où il est invité par la Fédération allemande qui y tient son congrès annuel. Mais doit-on pour autant fermer la Fifa ? Nous avons réagi mercredi, la vie et le football doivent continuer." Avant de conclure, le Valaisan a avoué que "cette journée a été très difficile pour la FIFA".

si/bao

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Un scandale révélé grâce à des caméras cachées

L'affaire a été révélée dimanche par le Sunday Times, après une investigation de trois mois. L'enquête porte le nom provocateur de "Coupe du monde: des votes à vendre".

Les journalistes ont prétendu représenter un conglomérat américain désireux de gagner des voix pour la candidature de la Coupe du Monde aux Etats-Unis. Chaque interview avait été filmé par des caméras cachées.

Amos Adamu, membre nigérian du comité exécutif, aurait réclamé 760'000 francs suisse pour soutenir une candidature. Reynald Temarii (Tahïti), vice-président de la FIFA et président de Confédération océanique, aurait lui demandé 2,15 millions de francs au profit d'une académie de sports. Il affirme que deux candidats à l'organisation du Mondial auraient déjà offert de l'argent à l'Océanie pour obtenir son vote.

Mercredi, la commission d'éthique de la FIFA a suspendu provisoirement les deux membres du comité exécutif, le Nigérian Amos Adamu et le Tahitien Reynald Temarii, soupçonnés de corruption.

La FIFA doit désigner les pays organisateurs des Coupes du monde 2018 et 2022 dans six semaines.