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Un 25e titre assuré pour le FC Porto, avec 16 points d'avance

Les joueurs du FC Porto effectuent la danse du champion. [Keystone - Armando Franca]
Les joueurs du FC Porto effectuent la danse du champion. - [Keystone - Armando Franca]
Vainqueur 2-1 sur le terrain de Benfica, son dauphin et plus dangereux rival, le FC Porto ne peut plus être rejoint en tête du championnat du Portugal. Avec 16 points d'avance, Porto enlève le 25e titre de son histoire.

Le FC Porto est assuré de remporter son 25e titre de champion du Portugal après sa victoire 2-1 sur le terrain de son dauphin Benfica, dimanche au stade de la Luz à Lisbonne, lors de la 25e journée. Avec un total de 71 points et 16 unités d'avance sur Benfica, le tenant du titre, le FC Porto ne peut plus être rejoint alors qu'il ne reste plus que cinq journées de compétition.

Le FC Porto a construit sa 23e victoire de la saison grâce à un but de Guarin (9e) et un penalty de Hulk (26e). Saviola avait égalisé pour Benfica sur penalty (17e) avant le deuxième but réussi par Hulk, synonyme de victoire et du titre pour les visiteurs.

Dès le coup de sifflet final, les supporteurs des "Dragons" ont commencé à célébrer le 25e titre du club, qui confirme ainsi la suprématie de Porto sur le football portugais ces dernières années. A Porto, des centaines de personnes euphoriques, agitant des drapeaux bleus et blancs aux couleurs du club, se sont également concentrés sur l'une des principales avenues de la ville du nord du pays.

Porto enchaîne les succès depuis 2003

Scènes de liesse à Porto, où on fête ce 25e titre du club local. [Keystone - Paulo Duarte]
Scènes de liesse à Porto, où on fête ce 25e titre du club local. [Keystone - Paulo Duarte]

Depuis 2003, où sous l'ère José Mourinho, le club avait enchaîné les succès en gagnant notamment la Coupe de l'UEFA en 2003 et la Ligue des champions en 2004. L'équipe du nord du Portugal s'est aussi imposée en championnat, le Benfica n'ayant ravi le titre qu'en 2005 et 2010.

Cette saison, le FC Porto est toujours invaincu en championnat. Le club, qui a enregistré 23 victoires depuis le début de la saison, pourrait ainsi égaler le record de la saison de 1972/1973, détenu par Benfica, qui n'avait fait que deux matches nuls, soulignaient dimanche les médias portugais.

Le "classico" de dimanche soir a toutefois été marqué par quelques incidents entre les supporters des deux clubs donnant lieux à plusieurs interpellations, selon la police.

afp/dbu

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Villas Boas dans la lignée de Mourinho

Cette nouvelle ligne ajoutée au palmarès du FC Porto - un 25e titre national - porte en grande partie la signature d'André Villas Boas (34 ans ce lundi), et qui a été lancé par un certain José Mourinho.

Si la conquête du sacre est, bien évidemment, à mettre avant tout sur le compte d'un effectif de qualité emmené par le Brésilien Hulk (20 buts en 22 matches), le talent de l'entraîneur portugais est également pour beaucoup dans l'incroyable exercice que réalise actuellement Porto. Invaincus en championnat cette saison (23 succès/2 nuls), les Dragons affolent les statistiques: 58-9 de goal-average total, 13 victoires sur 13 à domicile, que 6 buts encaissés à l'extérieur.

Depuis que José Mourinho a quitté le club en 2004, après notamment une Coupe UEFA et une Ligue des champions, le FC Porto n'est de loin pas resté sevré de trophées. En ce sens, Villas Boas s'inscrit simplement dans la tradition d'une équipe clairement au-dessus du lot au Portugal. Mais la filiation avec le "Special One" va bien au-delà de cela.

Comme son mentor, ancien traducteur de Robson et van Gaal à Barcelone, Villas Boas a tout d'abord passé plusieurs années dans l'ombre de Mourinho, en tant que recruteur et observateur des adversaires. L'actuel entraîneur du Real Madrid n'a d'ailleurs jamais tari d'éloges sur son jeune assistant, lequel remettait à chaque joueur un dossier complet et personnalisé sur l'effectif de l'autre camp. "Il est mes yeux et mes oreilles", aimait-il répéter souvent à l'époque de Chelsea.

Villas Boas semblait lui aussi sûr de son fait. "Quand une équipe de Mourinho entre sur le terrain, elle sait tout de l'adversaire. Rien ne peut la surprendre."

C'est en automne 2009 que Villas Boas a ressenti le désir de voler de ses propres ailes. Il est nommé entraîneur de l'Academica Coimbra en octobre 2009, grâce surtout à la chaude recommandation de Mourinho. Le club est lanterne rouge du championnat. Il s'en sort en terminant 11e, tout en atteignant la demi-finale de la Coupe du Portugal. La machine était lancée.

Porto décide alors de faire confiance, comme à l'époque avec Mourinho, à ce jeune entraîneur sans expérience ni passé de joueur, qui avait obtenu ses diplômes alors qu'il était à peine sorti de l'adolescence. Les ressemblances entre les deux hommes vont plus loin que leur curriculum vitae. Elégant, Villas Boas aime lui aussi porter le costume, chemise ouverte, sur le bord du terrain. Sa tignasse rousse, héritée de ses origines nord-irlandaises, constitue le seul contraste visible avec son ténébreux prédécesseur.

Villas Boas rêve alors lui aussi de conduire Porto vers les sommets. Au Portugal, la mission est déjà réussie. Reste la scène internationale. Or, comme Porto est qualifié pour les quarts de finale (contre Spartak Moscou) d'une Europa League plutôt ouverte cette année...