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"Papy" Beckham est encore l'objet de convoitises

Avant de penser au futur, Beckham veut se concentrer sur la finale de MLS. [Jae Hong]
Avant de penser au futur, Beckham veut se concentrer sur la finale de MLS. - [Jae Hong]
David Beckham, qui dispute avec Los Angeles la finale de la MLS dimanche face à Houston, va très certainement quitter l'Amérique du Nord. Car malgré ses 36 ans, l'Anglais suscite encore l'intérêt de grands clubs européens et rêve des JO de Londres.

David Beckham joue dimanche avec Los Angeles Galaxy la finale de la Ligue nord-américaine de football, ce qui pourrait être le dernier match de sa carrière en MLS, mais c'est sa prochaine destination qui intéresse plus que ce match contre Houston. Sous contrat avec le Galaxy jusqu'au 31 décembre, l'Anglais de 36 ans refuse d'aborder son avenir: "Je ne pense qu'à la finale. Ma décision viendra après, une fois que j'aurai pris un peu de repos et que je verrai où j'en suis (physiquement)".

Qualité de vie en Californie contre argent des propriétaires qatari du Paris SG: c'est peut-être entre ces deux options que Beckham devra bientôt trancher. Le PSG, soutenu financièrement par l'émirat de Doha, est en effet "en discussions" avec l'étoile du Galaxy pour un contrat de 18 mois. "La porte lui est ouverte. Il est plus qu'un joueur, c'est une marque, une pop-star", assurait en septembre Leonardo, le directeur sportif du PSG, qui a dirigé "Becks" à l'AC Milan lors du deuxième prêt de l'Anglais du Galaxy, début 2010.

"J'aime beaucoup Leonardo et je suis honoré de savoir qu'il veut que je rejoigne le PSG", avait diplomatiquement répondu Beckham. Or il se trouve aussi que Beckham a eu Carlo Ancelotti comme entraîneur lors de sa première pige à Milan, de janvier à juin 2009, et que le nom de l'Italien flotte en ce moment du côté de Paris.

Retour en Europe ou statu quo?

Un bon salaire et la qualité de vie pourraient inciter les Beckham à rester à Los Angeles. [KEYSTONE - Nick Wilkinson]
Un bon salaire et la qualité de vie pourraient inciter les Beckham à rester à Los Angeles. [KEYSTONE - Nick Wilkinson]

De même, la capitale de la mode ne doit pas laisser insensible Victoria, son épouse-fashionista. Pas plus que la proximité de Londres, le "berceau" du couple. Mais Beckham a aussi clamé son "rêve" de participer aux JO de Londres en 2012, après avoir été privé du Mondial 2010 à cause d'une rupture du tendon d'Achille gauche, et des rumeurs le renvoient en Angleterre, le Championnat de ses débuts.

Reste enfin la piste du statu quo: un an de plus au Galaxy, avec un salaire moindre que les 4,8 millions d'euros annuels moyens qu'il touche depuis 2007 (un chiffre excluant les mirifiques revenus liés à l'exploitation de son image). L'hypothèse est sérieuse, tant Beckham souligne souvent que sa famille se plaît en Californie.

"Nous avons adoré vivre ici ces cinq dernières années. Mes enfants vont à l'école à Los Angeles. A leur âge, ils ont besoin de stabilité", explique ce père d'un quatrième enfant, sa première fille, depuis juillet. Une chose est sûre: remporter, à domicile, dimanche, le titre de champion avec le Galaxy permettrait à l'Anglais de clore sur une bonne note un quasi quinquennat américain qui n'aura pas été glorieux (voir encadré).

afp/rou

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MLS, finale (20.11)

Los Angeles Galaxy - Houston Dynamo DI

Expérience américaine en demi-teinte

Il était promis monts et merveilles à la Major League of Soccer quand Beckham avait débarqué à Los Angeles à l'été 2007 en provenance du Real Madrid, avec un contrat en or. Mais sa présence n'a pas fait décoller le "soccer" aux Etats-Unis. Il y a certes eu un frémissement, mesuré par la construction de plusieurs stades dédiés au football, par l'arrivée d'autres stars, comme le Français Thierry Henry, et par l'augmentation des contrats de droits TV, comme celui du Galaxy, qui vient d'annoncer un contrat dix fois supérieur au précédent.

Mais sportivement Beckham a déçu, alternant blessures, prêts et performances en dents de scie. Fragile, il n'a en fait disputé que deux saisons complètes sur cinq à Los Angeles et aura attendu 2011, sa dernière saison, pour s'affirmer, figurant pour la première fois dans l'équipe-type de MLS et terminant 2e meilleur passeur en saison régulière (15 passes décisives en 25 matches).

Sans cet exercice 2011, il aurait été normal de parler de fiasco et s'il quitte la Californie dimanche sur une défaite contre Houston, le bilan de l'expérience Beckham sera négatif, malgré deux finales avec celle de 2009. Mais s'il engrange un titre de champion dans le troisième championnat qu'il a fréquenté (6 avec Manchester United, 1 avec le Real Madrid), alors ses pires moments américains s'effaceront sans doute, même s'il s'en défend: "Remporter ce titre est plus important pour le club que pour moi".