La Franco-néerlandaise de 32 ans, en attente d'un heureux événement, avoue porter un regard détaché sur le monde du foot. Elle n'en suivra pas moins l'événement d'un oeil forcément Oranje.
"J'ai fui pendant un mois et demi en 2008"
RTSsport.ch: Quel est votre lien avec le foot?
KIM GROOTSCHOLTEN:
Je suis obligée de m'y intéresser un peu pour assurer à l'antenne durant cette période (rires).
Non, je ne suis pas une inconditionnelle, mais j'aime bien les événements comme l'Euro pour l'ambiance. Quand je suis arrivée en Suisse en 2006, je m'étais laissée prendre par l'engouement autour de la Coupe du monde et je soutenais naturellement mon pays d'accueil. Je travaillais alors à One FM, on avait assisté avec des collègues à quelques matches à Plainpalais et même à la Praille. C'était très sympa.
RTSsport.ch: Et lors de l'Euro 2008?
KIM GROOTSCHOLTEN: C'était organisé en Suisse notamment. J'ai donc fui en Thaïlande pendant un mois et demi (rires). C'était drôle d'ailleurs là-bas, il y avait des gens incollables, ils connaissaient le nom de tous les joueurs, même les numéros! Il y a une vraie passion, accentuée encore par l'importance des paris. Et au final, j'ai vu quelques matches, tard à cause du décalage, pendant ces vacances.
"On s'éloigne du côté populaire du foot"
RTSsport.ch: Vous serez donc assidue devant votre écran pour l'édition 2012?
KIM GROOTSCHOLTEN: Je vais surtout suivre les matches événements. Pour ces parties-là, à l'approche de la finale, on se réunira avec quelques amis et on ira ensemble dans les bars les vivre sur grand écran. J'aime bien cette atmosphère autour de l'événement, le côté festif. Je tiens d'ailleurs à dire que je vais regretter les vuvuzelas de 2010!
RTSsport.ch: Vous avez un souvenir particulier en tête lorsqu'on parle football?
KIM GROOTSCHOLTEN: La Coupe du monde 1998 en France. J'étais alors à Paris. C'était un succès fédérateur. Cette équipe blacks-blancs-beurs, je l'appréciais, elle incarnait cette belle mixité de la France et montrait un bel esprit de corps. Je m'étais d'ailleurs rendue sur les Champs Elysées pour fêter la victoire. L'esprit était beau. Je regrette aujourd'hui la violence sur la pelouse et évidemment dans les tribunes. Sur le terrain, j'ai l'impression que presque tout est joué d'avance. Il y a trop d'enjeux financiers, on s'éloigne du côté populaire du foot. Ca m'amène à rester en recul par rapport à ce sport.
"Je soutiendrai les Pays-Bas"
RTSsport.ch: Vous avez déjà assisté à un match?
KIM GROOTSCHOLTEN: Oui, j'ai eu la chance d'aller au stade Santiago Bernabeu pour voir une partie entre le Real et Barcelone, il y a quelques mois. Voir cette ferveur, la vivre de l'intérieur, c'était vraiment génial!
RTSsport.ch: Vous avez un joueur fétiche?
KIM GROOTSCHOLTEN: Oui, cela reste Zinédine Zidane. Il avait un côté humble, jouait très bien. Il était efficace. Et il est plutôt pas mal (rires). Je regrette simplement son geste contre l'Italie en 2006, c'est dommage.
RTSsport.ch: Si nous parlions des Pays-Bas...
KIM GROOTSCHOLTEN: J'aime bien regarder cette équipe, elle joue de manière très offensive. Et puis naturellement avec mes origines, j'ai un coup de coeur pour "l'Orange mécanique".
RTSsport.ch: Ce sera votre équipe favorite?
KIM GROOTSCHOLTEN: Oui, la France m'a déçue. Là, je soutiendrai les Pays-Bas uniquement. Mais je me méfie de l'Espagne après la finale en 2010.
Propos recueillis par Ludovic Perruchoud
Euro 2012 en Pologne et en Ukraine
Groupe B, à Lviv et Kharkiv
Pays-Bas - Danemark 09.06 18h00
Allemagne - Portugal 09.06 20h45
Danemark - Portugal 13.06 18h00
Pays-Bas - Allemagne 13.06 20h45
Danemark - Allemagne 17.06 20h45
Portugal - Pays-Bas 17.06 20h45
La RTS présente en force
Même sans la participation de l'équipe de Suisse, la RTS couvrira l'intégralité de l'Euro 2012. Toutes les rencontres disputées en Pologne et en Ukraine seront retransmises en direct. Reportages, interviews et réactions compléteront l'offre, ainsi que le "Club de l'Euro" diffusé en fin de soirée.
Quatre commentateurs se partageront les matches. Christophe Cerf travaillera sur les rencontres disputées à Gdansk et Varsovie, alors que Yannik Paratte fera celles jouées à Poznan et Wroclaw. En Ukraine, David Lemos et Jean-François Develey se répartiront les matches de Kiev, Lviv, Kharkiv et Donetsk. Dès les quarts de finale, les consultants Yves Débonnaire et Alexandre Comisetti rejoindront les commentateurs sur place.
Les matches seront retransmis sur RTS Deux, sauf la finale proposée sur RTS Un. Le site RTSsport.ch diffusera aussi chaque rencontre, et proposera divers contenus centrés autour de la manifestation.