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La "Vieille Dame" privée de son coach pour 10 mois

Conte avait espéré pouvoir négocier une suspension de trois mois, mais la tentative d'accord avait avorté. [Jonathan Moscrop]
Conte avait espéré pouvoir négocier une suspension de trois mois, mais la tentative d'accord avait avorté. - [Jonathan Moscrop]
Antonio Conte a été condamné vendredi à dix mois de suspension dans le scandale des matches truqués dit "Calcioscommesse", une sanction qui laisse sans entraîneur le champion d'Italie en titre, la Juventus de Turin, à deux semaines de la reprise de la Serie A.

La Commission disciplinaire de la Fédération de football est certes allée en-deçà de la peine de 15 mois requise par le procureur fédéral Stefano Palazzi contre Conte, accusé d'avoir omis de dénoncer aux autorités des matches truqués (Novare-Sienne et AlbinoLeffe-Sienne) lors de la saison 2010-2011. Mais le staff technique de la Juventus se retrouve décapité, d'autant plus que l'adjoint de Conte, Angelo Alessio a été suspendu huit mois.

La Juve en soutien

Face à cette situation de crise, la Juve a immédiatement réaffirmé "son plein soutien à Antonio Conte et Angelo Alessio", en espérant que "les prochains degrés de juridiction permettront finalement de faire émerger complètement leur innocence". Conte et Alessio ont cinq jours pour faire appel devant la Cour fédérale, mais cette procédure n'est pas suspensive et la sentence restera exécutoire jusqu'au prononcé d'un nouveau jugement.

La Juve a néanmoins reçu une bonne nouvelle: son défenseur Leonardo Bonucci, accusé de délit sportif et contre lequel le procureur avait requis 3 ans et six mois de suspension, a été relaxé.

Image désastreuse

Les clubs de Lecce et Grosseto ont été exclus de Serie B et relégués en division inférieure. L'exclusion de Lecce a été assortie d'une amende de 30'000 euros. Par ailleurs, Novare a été condamné à une pénalité de deux points, Bologne à une amende de 30'000 euros et Ancône 10'000 euros. Le club de l'Udinese a été relaxé. Au total, 13 clubs et 45 membres de la Fédération étaient concernés par cette procédure, mais de nombreux arrangements à l'amiable ont été conclus en cours de procédure.

Le scandale du "Calcioscommesse" concerne des joueurs soupçonnés d'avoir été corrompus par des parieurs clandestins voulant gagner à coup sûr. Il a entraîné plusieurs enquêtes et des arrestations de joueurs, dont certains de premier plan, comme Stefano Mauri, le capitaine de la Lazio Rome. Les vagues d'arrestations depuis un an donnent l'image désastreuse d'un football italien, six ans après le "Calciopoli", scandale des matches arrangés qui avait privé la Juventus de deux titres.

agences/lper

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