Le Barça s'adjuge la première manche

Le FC Barcelone s'est imposé (3-2) face au Real Madrid, jeudi au Camp Nou, au match aller de la Supercoupe d'Espagne, un résultat qui, s'il démontre la supériorité du Barça, laisse toutefois le match retour à Santiago-Bernabeu plus qu'ouvert.

Dans la touffeur de la nuit catalane, le premier clasico de Tito Vilanova sur le banc catalan a donc été une belle réussite: des buts de Pedro, Messi sur penalty et Xavi Hernandez sont venus effacer l'avantage qu'avait pourtant pris le Real contre le cours du jeu.

Virtuoses mais peu réalistes en première période face à un Real frileux et sans inspiration, les Blaugrana ont ensuite su répondre brillamment après une ouverture du score signée Cristiano Ronaldo. Même si en seconde période, les partenaires de Messi ont dû davantage s'employer face à un Real enfin sorti de sa torpeur, ils ont fait preuve d'une maîtrise évidente.

Fidèle à sa stratégie défensive en milieu hostile,José Mourinho avait en effet, une fois de plus, conçu un onze construit pour le contre. Mais au cours du premier acte, le Real, lourd et dépassé par la vitesse de jeu du Barça, n'est jamais parvenu à porter le danger devant le but de Valdes.

Le Barça au-dessus

C'est pourtant le Real, réaliste comme jamais, qui ouvrait subitement le score sur un corner tiré de la droite repris de la tête par Ronaldo, jusqu'ici porté disparu.

Mais les Blaugrana n'avaient pas le temps de tergiverser puisque Pedro, superbement lancé par Mascherano, ramenait les siens à égalité d'un plat du pied plein de sang-froid. Dès lors, le match, joué jusque-là sur un faux rythme, s'emballait. Au jeu de combinaisons du Barça répondaient les tentatives de contre du Real. Mais dans ce bras de fer, les Catalans gardaient l'initiative.

Et à la 70e, une enième faute de Sergio Ramos sur Iniesta en pleine surface amenait l'arbitre de la rencontre à siffler penalty. L'occasion pour Messi, devenu plus discret au fil des minutes, de répliquer à  Ronaldo: el Diez ne laissait aucune chance à Casillas.

La messe semblait dite quand, à la 78e, Xavi réalisait le break sur un petit bijou d'Iniesta, qui se jouait d'Albiol et de Khedira avant de lancer son complice.

Mais une bourde de Valdes à la 85e redonnait encore un peu de piquant à la fin de match. Le gardien catalan se faisait prendre le ballon dans les pieds par Di Maria qui marquait dans le but vide. Une erreur qui pourrait coûter cher à un Barça pourtant largement au-dessus dans le jeu.

afp/adav