Les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour les demi-finales, avant la finale le 30 juin dans le mythique stade de Maracana, à Rio de Janeiro, rénové pour l'occasion.
Ce tournoi permet à la Fédération internationale (FIFA) du président Sepp Blatter et au pays du "futebol" de peaufiner leur dispositif à un an de la Coupe du monde (12 juin-13 juillet 2014), alors que subsistent des interrogations sur certains stades et des aspects logistiques.
Sur le terrain, ce tournoi, qui rassemble les champions du monde et continentaux (plus l'Italie, qualifiée en tant que finaliste du dernier Euro remporté par l'Espagne, championne du monde), est également censé préparer les équipes au plus grand des rendez-vous. Mais, fait troublant, jamais le vainqueur de la Coupe des Confédérations, en huit éditions, n'a remporté le Mondial dans la foulée...
Le Brésil en sait quelque chose, lui qui a remporté les deux dernières "Coupes des Conf". En tant que pays hôte, il ouvrira le bal samedi face au Japon à Brasilia (16h00 locales, 21h00 suisses) avant d'affronter le Mexique puis l'Italie pour le grand choc du premier tour.
La Seleçao, reprise en mains en novembre par Luiz Felipe Scolari, l'homme du "pentacampeao" (cinquième Mondial) en 2002, n'a pas encore totalement convaincu, hormis lors de son dernier match amical, contre une équipe de France expérimentale (3-0).
Le mano a mano entre l'Italie et le Mexique
"Felipao", qui a écarté Ronaldinho et Kaka, a trouvé son équipe-type, avec en vedette le trio Hulk-Oscar-Neymar en soutien de Fred. Un échec ne devrait pas l'éjecter de son poste, mais pourrait créer des turbulences à un an de l'objectif no1 de tout un peuple, encore échaudé par le "Maracanazo", cette défaite auriverde face à l'Uruguay dans le match au Maracana en finale du Mondial 1950, l'unique organisé au Brésil à ce jour.
La manière, surtout, sera scrutée, tout comme Neymar, la star de 21 ans qui s'apprête à faire le grand saut en Europe, au sein du Barça, et qui n'a pas encore donné sa pleine mesure en sélection, où il porte désormais le no10 rendu mythique par Pelé.
Derrière le Brésil se dessine un mano a mano entre Italie et Mexique. Sous l'impulsion de Cesare Prandelli, la Nazionale produit un jeu séduisant, qui lui a permis d'exceller à l'Euro 2012 et de révéler Balotelli, tout en continuant à s'appuyer sur les très sûrs Buffon et Pirlo. Mais elle connaît aussi depuis six mois des résultats moyens.
Le Mexique, vainqueur de l'édition 1999, convainc beaucoup moins: il collectionne les 0-0 et son sélectionneur, Juan Manuel de la Torre, se trouve sous le feu des critiques. Le Japon d'Alberto Zaccheroni, emmené par Kagawa et Honda, tentera de matérialiser ses progrès pour déjouer les pronostics.
Tahiti: marquer un but...
Dans l'autre groupe, l'Espagne affrontera l'Uruguay pour commencer, avant de rencontrer le Petit Poucet, Tahiti, et le Nigeria. La Roja, où les postes de gardien et d'avant-centre n'ont pas encore été attribués par Vicente Del Bosque, a établi son hégémonie en raflant tout ces dernières années: Euro 2008, Mondial 2010, Euro 2012.
Tout ? Non, un petit trophée lui résiste: en 2009, elle s'était fait éliminer par les Etats-Unis en demi-finale de la Coupe des Confédérations (2-0). Les Espagnols ne peuvent donc négliger ce titre, l'unique qui manque dans l'armoire des Barcelonais Valdes, Piqué, Xavi, Iniesta, Busquets, Pedro et Villa.
L'Uruguay voudrait aussi rentrer dans le petit cercle des nations auréolées des trois titres possibles (Mondial, tournoi continental et donc Coupe des Confédérations), en compagnie de l'Argentine, du Brésil et de la France. Mais depuis son épopée au Mondial 2010 (demi-finale) et sa Copa America 2011, la Celeste d'Oscar Tabarez connaît une crise de résultats, même si elle possède deux redoutables buteurs, Suarez et Cavani.
Le Nigeria de Stephen Keshi, privé de ses meilleurs atouts offensifs (Emenike et Moses), voudra offrir à l'Afrique sa première Coupe des Confédérations. Tandis que les amateurs de Tahiti essaieront, sans illusion, de marquer un but.
afp/dbu
Bière, samba et fête dans et autour des stades
Après le carnaval, quoi de mieux que le football et la bière pour un Brésilien? La Coupe des Confédérations (15-30 juin), répétition générale du Mondial 2014, réunit de nouveau ces trois passions dans un stade après bien des années, mais pour la majorité la fête ne sera possible que dans les rues.
Le tournoi rassemble huit équipes dans six des 12 villes hôtes de la Coupe du monde (Brasilia, Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Fortaleza, Recife et Salvador). Après un bras de fer avec les autorités brésiliennes, la FIFA dont l'un des sponsors est un célèbre brasseur américain, a obtenu que la consommation de bière interdite dans les stades du pays depuis 2003 soit autorisée pendant la "Coupe des Conf" et le Mondial 2014.
C'est pourquoi la cérémonie d'ouverture de samedi dans le stade de Brasilia, préalable au match Brésil-Japon, devrait attirer un public supérieur à la normale pour ce genre d'événement.
La compétition attirera surtout un public local; seuls 2,9% des billets vendus l'ont été à des étrangers, quelque 335'000 visiteurs, selon la FIFA. Les six villes hôtes, dont les stades peuvent recevoir ensemble un public de 382'000 spectateurs, ont préparé des fêtes ou des spectacles populaires pendant la compétition.
La formule est la même dans toutes les villes : de grands écrans géants montés à l'air libre, avec de la nourriture et de la bière en vente libre et un orchestre pour jouer avant et après les matches, pour que tout le monde profite de la fête.
Coupe des Confédérations, palmarès
2009: Brésil
2005: Brésil
2003: France
2001: France
1999: Mexique
1997: Brésil
1995: Danemark
1992: Argentine