C'est "pire qu'un Brésil-Argentine" et "il n'y a pas de favori", a prévenu le gardien brésilien, Julio Cesar. "L'Uruguay est bien en place, bien construite par Tabarez, avec un style de jeu très compliqué à affronter, avait lancé de son côté son sélectionneur Luiz Felipe Scolari. Notre superviseur nous a dit que c'était la meilleure équipe qu'il ait vue en terme de positionnement".
Ce n'est pas seulement de la rhétorique classique sur le thème "ce sera un match difficile", surtout quand on considère les deux derniers tournois de l'Uruguay, une épopée au Mondial-2010 (demi-finaliste), et une victoire dans la Copa America 2010.
Les récentes statistiques donnent un avantage à la Seleçao, qui reste sur quatre victoires et deux nuls dans les confrontations, sachant que le dernier succès uruguayen remonte à 2001 pour, ironie de l'histoire, le premier match de "Felipao" à la tête des Auriverde - un premier bail néanmoins conclu par le titre mondial de 2002.
Le douloureux souvenir de 1950
Mais en toile de fond subsiste toujours, au pays du "futebol", l'amer souvenir du mythique "Maracanazo" au Mondial 1950, lorsque l'Uruguay avait estoqué la Seleçao dans le match décisif (2-1) à Rio de Janeiro pour s'adjuger la Coupe au monde au nez et à la barbe de la bande à Zizinho.
Taxée d'être un "trouble-fête" et "une équipe antipathique", la Celeste a plutôt bien résisté face à l'Espagne (1-2) et s'est extrait de son groupe en battant son rival nigérian (2-1), avant d'expédier les affaires courantes face à Tahiti (8-0).
Le Brésil pour sa part a signé un premier tour sans faute orné de trois victoires (Japon 3-0, Mexique 2-0 et Italie 4-2), dans un style assez convaincant porté par un éblouissant Neymar, auteur de trois buts somptueux et qui justifie enfin sous le maillot auriverde son statut de star et son nouveau no10.
Si Neymar brille, Hulk percute et Fred s'est réveillé (doublé contre l'Italie), la Celeste présente aussi des arguments de poids avec Suarez, désormais meilleur buteur de l'histoire de sa sélection (35 réalisations), juste devant Forlan (34), l'homme décisif contre le Nigeria, alors que Cavani reste en-deça, lui qui n'a pas encore trouvé la faille dans la "Coupe des Conf'" 2013.
afp/adav