Cette irruption a retardé la conférence de presse que Blatter était sur le point de donner après le Conseil exécutif de l'instance suprême du football mondial. "Où est ma sécurité ?", a demandé incrédule et quelque peu paniqué le président démissionnaire de la FIFA juste après qu'a surgi Simon Brodkin devant son pupitre, alors qu'il s'apprêtait à répondre aux questions de journalistes.
"Cela n'est pas acceptable"
Le comédien a d'abord tendu un billet de banque à M. Blatter, avant de jeter d'autres dollars, factices, en direction du dirigeant suisse sous les crépitements de nombreux photographes présents.
Manifestement inquiet, aux côtés de Nicolas Maingot, le directeur adjoint de la Division communication et affaires publiques de la FIFA, M. Blatter a attendu que le service d'ordre refoule l'intrus et a déclaré à l'assistance: "On va devoir nettoyer ça ou je ne serai pas capable de m'exprimer. Cela n'est pas acceptable, cela n'a rien à avoir avec le foot. Nous sommes ici pour parler football. Je dois donc de retarder cette conférence de presse".
Dix minutes plus tard, la conférence de presse a pu alors débuter, afin notamment d'évoquer la date du 26 février 2016 choisie lundi matin pour élire le futur président de la FIFA, après la démission de Blatter.
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afp/alt
Publication des rémunérations prévues
Blatter a par ailleurs esquissé lundi les réformes qu'il souhaite mettre en oeuvre pour la FIFA lors du Congrès électif du 26 février. Parmi elles, la limitation des mandats pour les dirigeants (lui-même est en poste depuis 1998, son 5e mandat) et un contrôle plus poussé de la probité des membres du Comité exécutif (avec la publication de leurs rémunérations.)
Blatter a annoncé la mise en place d'un groupe de travail de 11 personnes, présidé par une personnalité indépendante, pour proposer des réformes.
Blatter en poste le temps d'organiser de nouvelles élections
Le Suisse âgé de 79 ans avait été réélu le 29 mai pour un 5e mandat à la tête de la FIFA depuis 1998, en dépit du scandale planétaire de corruption qui venait tout juste d'éclabousser son instance. Quatre jours plus tard, le 2 juin, il avait annoncé sa démission, ajoutant toutefois qu'il restait en poste le temps d'organiser de nouvelles élections fin 2015 ou début 2016.
Le comité exécutif de lundi intervient alors que Jeffrey Webb, ancien vice-président de la FIFA, extradé de Suisse vers les Etats-Unis, a plaidé samedi non coupable des accusations de corruption et a été remis en liberté contre une caution de 10 millions de dollars et assigné à résidence. Webb faisait partie des 7 responsables du football mondial dont l'arrestation fin mai à Zurich a été le point de départ du scandale.