Démissionnaire depuis le 2 juin, quatre jours après sa réélection à un cinquième mandat à la tête de la FIFA, le Valaisan de 79 ans pensait pouvoir gérer les affaires courantes jusqu'en février et ce Congrès électif qui décidera de son héritier. Mais l'intervention des enquêteurs suisses vendredi pourrait rebattre les cartes.
Poursuivi pour soupçon de "gestion déloyale" et "abus de confiance", Blatter peut-il rester à son poste? Pourquoi pas. Mais ce serait un traitement de faveur, alors que tous les hauts dirigeants de la FIFA interpellés avec fracas le 27 mai à Zurich à la demande de la justice américaine, sur fond de soupçons de corruption, ont été eux suspendus dans les 24 heures.
Si elle se retrouvait privée de son commandant de bord attitré depuis 17 ans, alors qu'elle est déjà sans copilote depuis le 17 septembre, avec le limogeage de son secrétaire général, le Français Jérôme Valcke - quelques heures à peine après avoir été accusé d'avoir trempé dans une affaire de revente sur le marché noir de billets de la Coupe du monde 2014 -, la FIFA devrait alors se trouver un nouveau patron.
La presse devise de l'avenir de Joseph Blatter, ce "roi déchu"
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