- Quelle est la nature exacte de vos travaux effectués de 1998 à 2002 pour la FIFA?
MICHEL PLATINI: J'étais employé par la FIFA en qualité de conseiller de son président M. Joseph Blatter notamment pour tout ce qui concernait les questions liées au football comme par exemple le calendrier international. C'était un travail à plein temps.
La FIFA n'avait pas assez d'argent pour le payer
- Comment s'est déroulé l'échelonnement des paiements? Une première partie avait-elle été versée avant 2011?
MICHEL PLATINI: Oui, comme je l'ai expliqué aux autorités suisses, j'ai reçu une partie du salaire convenu à l'époque entre 1998 et 2002. À cette période, la FIFA m'avait dit qu'il n'était pas possible pour eux de payer le salaire total qu'on avait convenu. Bien sûr, tout l'argent reçu à l'époque a été déclaré aux autorités compétentes.
- Comment expliquer que le solde final ait été versé en 2011, neuf ans après la fin de votre travail pour la FIFA?
MICHEL PLATINI: M. Blatter m'avait informé au début de mon travail de conseiller qu'il ne serait pas possible de payer l'intégralité de mes émoluments immédiatement, notamment à cause de la situation financière de la FIFA en ce moment. N'ayant jamais douté que ce qui m'était dû me serait versé en temps opportun, je n'ai pas cherché à obtenir ce paiement rapidement et j'ai quelque peu laissé de côté cet aspect des choses, pour finalement demander à la FIFA le solde de ma rémunération en 2011.
Platini assure qu'il n'a rien à se reprocher
- Avez-vous payé déjà des impôts là-dessus en Suisse ?
MICHEL PLATINI: Oui, j'ai déclaré tous les montants perçus et j'ai payé tous les impôts en découlant.
- Craignez-vous une suspension de la part du comité d'éthique de la FIFA? Avez-vous été contacté par la commission d'éthique de la FIFA à ce sujet ?
MICHEL PLATINI: J'ai personnellement pris l'initiative de contacter la commission d'éthique pour lui dire que j'étais à son entière disposition et même pour exprimer mon intérêt à répondre à toutes ses questions afin d'éclaircir la situation. Je ne crains aucune suspension car je n'ai rien à me reprocher.
- Est-ce qu'une procédure criminelle a été ouverte contre vous par les autorités suisses?
MICHEL PLATINI: Bien sûr que non. J'ai été entendu simplement en tant que personne appelée à donner des renseignements et j'ai pleinement coopéré avec la justice suisse.
si/fg
"Je veux restaurer la crédibilité du foot"
- Quel est votre état d'esprit aujourd'hui?
Je suis calme et totalement serein car je n'ai pas la moindre raison d'être inquiet. J'ai aussi reçu de multiples témoignages de soutien du monde entier, de gens qui ont confiance en moi et qui espèrent que je puisse rapidement restaurer la crédibilité des instances du football.
- Etes-vous blessé par certaines spéculations? Vous attendez-vous à d'autres polémiques, voire attaques, alors que l'élection aura lieu seulement en février 2016?
Cela fait longtemps que je savais que j'allais subir des attaques infondées et je suis conscient que cela va continuer encore jusqu'aux élections. Je suis simplement déçu de la spéculation de certains médias, en particulier d'un tabloïd français, qui parle de 'doute' à mon sujet. Mon intégrité ne fait aucun doute. Je n'ai rien à me reprocher. C'est bien pour cela que je suis à disposition de toutes les instances concernées pour clarifier tout ce qui est nécessaire.
- Pensez-vous qu'il sera possible de restaurer un jour le lien de confiance entre les fans de football et la FIFA?
Je reste déterminé à me présenter à la présidence de la FIFA pour mettre en oeuvre les réformes nécessaires de gouvernance qui permettront de restaurer l'ordre et la crédibilité du football mondial. Je veux aussi tout particulièrement remettre le football au coeur des activités de la FIFA et assurer le développement de notre beau sport sur tous les continents.