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Un "jeudi noir" pour le football

Blatter et Platini ne sont pas sortis de l'auberge. [F.Coffrini]
Blatter et Platini ne sont pas sortis de l'auberge. - [F.Coffrini]
Les suspensions de Sepp Blatter et Michel Platini sont naturellement de toutes les unes dans la presse du jour. Impossible donc d'échapper, à moins de ne pas ouvrir les journaux, à la nouvelle tempête qui agite la planète foot.

L'Equipe résume sobrement dans son titre la journée cataclysmique qu'a traversé la FIFA: "le jeudi noir". Suspendu pour 90 jours comme le président de la FIFA Sepp Blatter, Michel Platini va se battre. "C'est un profond sentiment de révolte farouche qui m'anime", tonne le boss de l'UEFA qui a déjà fait appel. Le quotidien français ne s'en demande pas moins si "son" numéro 10 fétiche, candidat à la succession du Haut-Valaisan, va tout perdre.

"Carton rouge" pour Platini

"Carton rouge pour le patron de l'UEFA", commente 20 minutes, qui évoque également le risque de tout perdre pour le Français, triple Ballon d'Or. "Le 26  octobre, la commission électorale de la FIFA se penchera sur les dossiers des différents candidats" à la présidence de l'instance suprême", explique le gratuit. "Pour s'assurer de l'intégrité des candidats déclarés, ces sages se tourneront vers leurs collègues de la commission d'éthique... qui vient de suspendre le candidat Platini"

Mais le Français n'est pas seul dans la tourmente. "Ensemble dans l'abîme", s'exclame Blick en représentant dans une illustration Blatter et de Platini en train de chuter du Titanic. Le Tages-Anzeiger, qui dresse un portrait sans concession du Valaisan de 79 ans, annonce que "le temps des baisers fraternels est révolu". Dans son éditorial incisif, le journal zurichois estime que "même en Suisse, la critique envers l'attitude autocratique de Blatter est plus forte que la fierté patriotique".

"C'est un commencement"

20 Minuten fait la part belle aux réactions à l'image de celle du président du CIO Thomas Bach. "Assez c'est assez. Nous espérons que maintenant chacun a compris au sein de la FIFA, qu'on ne peut rester passif". La légende du foot britannique Gary Linecker se montre mesuré. "Blatter a été suspendu par la FIFA. C'est un commencement".

"Maintenant, il faut porter l'estocade", demande Le Matin dans son édito. "Parce que dans son fonctionnement actuel, la FIFA est vraiment malade" "Dernière preuve de sa gangrène: la nomination d'Issa Hayatou, un homme qui pourrait ouvrir un restaurant tant il traîne de casseroles, au poste de président ad interim", argumente encore le quotidien vitaminé.                  

Ludovic Perruchoud

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