La tenue du comité exécutif à Zurich a été annoncée le 9 octobre par la FIFA, au lendemain du dernier coup de tonnerre en date dans un feuilleton qui en regorge: la suspension pour 90 jours de Sepp Blatter et Michel Platini (principal prétendant à sa succession et président de l'UEFA) à cause d'un versement controversé de 2 millions de francs du premier au second en 2011.
C'est le remplaçant par intérim de Blatter, le Camerounais Issa Hayatou, qui dirigera cette réunion d'urgence. On pensait d'abord qu'un report de l'élection présidentielle du 26 février, qui désignera le successeur de Blatter, pourrait y être décidé. Mais cette hypothèse ne semble plus d'actualité.
Seule certitude: le comité exécutif prendra connaissance des premières recommandations de la commission des réformes de la FIFA, qui visent à restaurer la crédibilité d'une institution bien mal en point. Parmi les pistes possibles, la limitation du cumul des mandats du président (proposition rejetée par la FIFA en 2014), ou une transparence accrue sur les rémunérations, dont celle du président.
Platini fixé cette semaine?
Même si ses chances d'être élu président de la FIFA semblent se réduire de jour en jour, Michel Platini s'accroche à cet objectif. Après sa suspension, le Français a fait appel devant la chambre de recours de la FIFA, comme Blatter. "Nous nous attendons à ce que la décision de la chambre de recours soit rendue la semaine prochaine", a confié vendredi à l'AFP une source proche du dossier.
Si la décision lui est défavorable, Platini pourra ensuite saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne. Lequel pourra alors trancher selon une procédure d'urgence, comme l'a demandé jeudi l'UEFA en réclamant "une décision finale sur le fond au plus tard mi-novembre".
Si l'élection à la tête de la FIFA est bien maintenue au 26 février, la semaine qui s'ouvre est la dernière pour le dépôt des candidatures. La date butoir est le lundi 26 octobre. Deux postulants seulement ont pour l'instant officiellement remis leur dossier de candidature avec les parrainages nécessaires: Platini et le prince jordanien Ali, qui avait poussé Blatter au second tour lors de l'élection de mai avant de se retirer.
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agences/jbla