"Chacun de ces 16 nouveaux suspects est inculpé de racket organisé et d'autres infractions liées aux abus commis dans l'exercice de ses fonctions, sur une longue période", a déclaré Mme Lynch lors d'une conférence de presse à Washington.
Plusieurs dirigeants latino-américains du football figurent parmi les seize personnes inculpées par la justice américaine dans le cadre de son enquête sur des soupçons de corruption dans l'attribution de droits de retransmissions télévisées de matchs internationaux de football.
Le Hondurien Alfredo Hawit, président de la Concacaf (Confédération de football d'Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes), et le Paraguayen Juan Angel Napout, président de la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL), arrêtés à l'aube par la police suisse à Zurich, figurent sur ce nouvel acte d'inculpation qui élargit l'enquête lancée au printemps.
Marco Polo del Nero, qui préside la Fédération brésilienne (CBF), et un de ses prédécesseurs, Ricardo Teixeira, sont également visés. Tous deux sont d'anciens membres du comité exécutif de la FIFA.
Vingt-sept personnes inculpées
Depuis le mois de mai, début de l'enquête qui ébranle les instances du football mondial jusqu'à leur tête, la justice américaine en est désormais à 27 inculpés, dont huit ont accepté de plaider coupables.
Tous sont accusés d'avoir participé à un pacte de corruption qui a abouti au versement de plus de 270 millions de dollars de commissions occultes dans le cadre de la vente des droits médias et marketing de manifestations sportives. Le système, précise la justice américaine, était en place depuis un quart de siècle.
Quelques arrestation à l'hôtel Baur au Lac, jeudi matin. Pas de quoi déstabiliser le personnel de cet établissement 5 étoiles
agences/bao
La FIFA était réunie pour redorer son blason
Ironie du sort, le Comité exécutif en cours était censé se pencher sur les réformes envisagées par la FIFA pour retrouver de la crédibilité. Ces nouvelles arrestations interviennent en outre au lendemain du 5e anniversaire de l'attribution du Mondial 2022 au Qatar. Cette attribution est au centre des enquêtes et cristallise les soupçons de corruption.
La crise a poussé le président de la FIFA Joseph Blatter à remettre sa démission début juin, quatre jours après sa réélection. Son successeur sera élu le 26 février. Six candidats sont en lice: le Suisse Gianni Infantino, le Cheikh bahreini Salman, le Sud-Africain Tokyo Sexwale, le Prince jordanien Ali, le Français Jérôme Champagne et son compatriote Michel Platini, président de l'UEFA.
La candidature de Platini est cependant pour l'instant gelée pendant sa suspension de 90 jours en raison d'un versement contesté de 1,8 million d'euros, qui pourrait même lui valoir une radiation à vie du monde du football. Mis en examen par la justice suisse, Blatter est également suspendu.
La FIFA "coopère"
La FIFA continuera à coopérer pleinement avec la justice américaine dans le cadre de la loi suisse ainsi que dans le cadre de l'enquête menée par le bureau du procureur suisse", indique la fédération internationale dans son communiqué.
FIFA: les grands parraineurs demandent une enquête indépendante. Et se font au passage un joli coup de pub
#Fifa: les parraineurs réclament une supervision indépendante des réformes https://t.co/kM49bvl4em #AFP
— Agence France-Presse (@afpfr) 2 Décembre 2015