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Le TAS "statuera" en fin de semaine

Michel Platini est venu plaider sa cause mardi à Lausanne. [Laurent Gillieron]
Michel Platini espère la levée de sa suspension. - [Laurent Gillieron]
Secrétaire général du Tribunal arbitral du sport (TAS), Matthieu Reeb a qualifié de "relativement exceptionnel" le cas de Michel Platini. Le président de l'UEFA est venu plaider mardi à Lausanne sa demande de levée de suspension dans l'affaire du fameux paiement de 1,8 million d'euros reçu du président de la FIFA Sepp Blatter.

"Le cas est relativement exceptionnel. On parle gouvernance au plus haut niveau et le cas est à ma connaissance pratiquement unique", a exposé Me Reeb venu s'exprimer devant les médias, ajoutant: "M. Platini est là comme partie, donc, évidemment, il peut prendre la parole".

Le TAS doit statuer d'ici vendredi sur la levée ou non de la suspension provisoire infligée par la FIFA à Platini pour ce fameux paiement de 1,8 million d'euros reçu de Sepp Blatter, président démissionnaire de la FIFA également suspendu, pour un travail de conseiller achevé en 2002.

Cette sanction, qui court jusqu'au 5 janvier, prive le Français de ses fonctions de président de l'UEFA et gèle aussi sa candidature à la présidence de la FIFA, pour laquelle l'élection aura lieu le 26 février.

Outre cette suspension provisoire, la justice interne de la FIFA doit toujours rendre son verdict sur le fond avant Noël, alors que ses juges instructeurs ont requis contre Platini la radiation à vie du monde du foot.

afp/bao

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La note de 1998 sera-t-elle évoquée?

Une nouvelle pièce du dossier fait parler: il s'agit d'une note interne de l'UEFA datant de 1998 où Platini est qualifié de futur "employé de la FIFA", que la défense de l'ex-triple Ballon d'Or met en avant et qu'a pu consulter l'AFP mardi.

Pour le camp Platini, ce document, révélé par le Journal du Dimanche, est la preuve "écrite d'un contrat oral" pour un travail salarié et bat en brèche une partie des accusations de la justice interne de la FIFA.

"Cette note de 1998 peut être évoquée, je ne sais pas si elle va être retenue ou non, mais en théorie c'est possible", a commenté Me Reeb à ce sujet.

Dans l'ordre d'apparition: 1. Platini, 2. FIFA

"C'est une audience assez exceptionnelle car on est dans le domaine d'effet suspensif. En principe, les décisions sont prises sur la base des mémoires écrits, mais comme les deux parties étaient disponibles et disposées à faire une audience en présence des 3 arbitres qui prendront leur décision en fin de semaine, nous avons organisé cette rencontre ici à Lausanne", a poursuivi le secrétaire général du TAS.

Et de préciser: "Les avocats de M. Platini devaient d'abord présenter leurs arguments, suivis de ceux de la FIFA. Puis les trois arbitres (du TAS) pouvaient ensuite poser leurs questions".

"Le juge tient compte de 3 critères: le risque de dommages irréparables, les chances de succès au fond et un 3e critère, la pesée des intérêts, ceux de la FIFA prédominent-ils sur ceux de M. Platini ou l'inverse", a encore détaillé Matthieu Reeb.