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Michel Platini retire sa candidature

L'ancienne star du football français renonce à ses rêves de présidence. [Patrick B. Kraemer]
FIFA: Michel Platini retire sa candidature / Le Journal du matin / 2 min. / le 8 janvier 2016
Le calendrier était trop serré: Michel Platini a logiquement renoncé jeudi à maintenir sa candidature à la présidence de la FIFA, faute de temps suffisant pour épuiser les différents recours face à sa suspension de 8 ans de toute activité liée au football. Le Français de 60 ans l'a révélé dans un entretien au quotidien "L'Equipe" à paraître vendredi.

"Je ne me présenterai pas à la présidence de la FIFA. Je retire ma candidature. Je ne peux plus, je n'ai plus le temps ni les moyens d'aller voir les électeurs, de rencontrer les gens, de me battre avec les autres", explique Platini.

Les motivations pas encore reçues

L'élection est certes prévue le 26 février, à Zurich, mais les candidatures devaient être enregistrées le 26 janvier, au plus tard. Or, à la date de jeudi, le président suspendu de l'UEFA n'avait toujours pas reçu les motivations de la sanction prononcée le 21 décembre par la justice interne de la FIFA pour ce fameux paiement controversé de 1,8 million d'euros reçu de Sepp Blatter, le président de la FIFA, également suspendu huit ans.

A partir de la réception de ces motivations, l'ex-triple Ballon d'Or pourra enclencher les différents recours à sa disposition: la chambre d'appel de la FIFA, puis le Tribunal arbitral du sport de Lausanne, la juridiction sportive suprême.

"Me consacrer à ma défense"

"Aujourd'hui, je dois m'occuper de tous les recours, suivre les procédures. En plus des motivations qui doivent encore être rendues, il y aura, derrière, le TAS, puis la commission (électorale de la FIFA) présidée par Domenico Scala qui a dit (dans le Financial Times cet automne) que j'avais falsifié les comptes. Ça ne se présente pas très bien...", reconnaît l'ancien joueur vedette de la Juventus dans "L'Equipe", qui a diffusé des extraits de l'entretien jeudi soir sur son site internet.

"En me retirant, je fais le choix de me consacrer à ma défense par rapport à un dossier où on ne parle plus de corruption, de falsification, où il n'y a plus rien", plaide encore Platini.

>> A lire aussi : Du FIFAgate au renoncement de Platini

agences/lper

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Vifs regrets

Les regrets sont vifs pour Platini, toujours compétiteur dans l'âme, comme il l'expose dans L'Equipe: "Comment remporter une élection quand on est empêché de faire campagne? Je me suis battu comme je l'ai toujours fait dans ma vie, mais on ne m'a pas donné la possibilité de concourir ce coup-ci".

Encore cinq candidats

Après le retrait de Platini, il reste désormais cinq candidats à la présidence de la FIFA: le président de la Confédération asiatique Cheick Salman Bin Ebrahim Al Khalifa, le secrétaire général de l'UEFA Gianni Infantino, l'homme d'affaires sud-africain Tokyo Sexwale, le Prince Ali, ancien vice-président de la FIFA battu par Blatter lors de la dernière élection présidentielle au printemps 2015, et l'ancien membre de la FIFA Jérôme Champagne.

L'UEFA confirme son soutien

L'UEFA "continue de soutenir le droit de Michel Platini à une procédure équitable et à la possibilité de blanchir son nom", a indiqué l'instance européenne du foot dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP. L'UEFA prend par ailleurs "note de la décision" de celui qui est suspendu du poste de président du foot européen "de retirer sa candidature aux élections présidentielles de la FIFA".

Del Nero interrompt son mandat

Le président de la Fédération brésilienne (CBF) Marco Polo Del Nero a "volontairement" interrompu ses fonctions "pour 150 jours" et "pour des raisons personnelles", a annoncé l'institution. L'un des vice-présidents de la CBF a indiqué à Globosporte.com que M. Del Nero n'annoncera pas sa démission, comme certains le supposaient depuis que son nom est apparu dans l'enquête du FBI sur la corruption au sein du football mondial. Toujours en Amérique du Sud, une perquisition a par ailleurs été menée jeudi au siège de la Confédération sud-américaine (CONMEBOL) à Asuncion, dans le cadre d'une enquête pour blanchiment d'argent.