Messi, Ronaldo. Ronaldo, Messi. Depuis sept éditions, ces deux-là trustent le trophée, l'Argentin de Barcelone devançant le Portugais de Madrid quatre sacres (2009, 2010, 2011, 2012) à trois (2008, 2013, 2014).
Et cette fois encore, l'histoire devrait se répéter. Quitte à lasser jusqu'aux plus éminents observateurs, tels Michel Platini qui avait prophétisé en 2013: "L'année prochaine, on aura encore Ronaldo ou Messi. Et dans deux ans Messi ou Ronaldo".
Mais Messi a le grand mérite de dominer sur presque tous les plans et devrait ainsi mettre d'accord le collège des votants, composé de sélectionneurs, capitaines d'équipes nationales et journalistes.
S'il a encore échoué dans une finale avec l'Argentine, en Copa America face au Chili, "la Pulga" a quasiment tout raflé avec le Barça: Ligue des champions, Supercoupe d'Europe, championnat et coupe d'Espagne, Mondial des clubs.
ats/adav
Ronaldo résigné
Ronaldo s'est, lui, payé le luxe de finir devant Messi au nombre de réalisations sur l'année civile, avec 57 buts contre 53. Mais son rival, qui a offert 27 passes décisives contre 19 attribuées à CR7, a été absent deux mois entre septembre et novembre, blessé à un genou.
La cause semble à ce point entendue que Ronaldo lui-même s'est fait une raison. "Honnêtement, je pense que Messi va remporter le Ballon d'Or cette année", a-t-il dit en novembre. Pourtant, CR7 n'a pas démérité. Mais s'il a commencé sur les chapeaux de roue l'actuelle édition de la Ligue des champions avec 11 buts marqués en phase de groupes, il reste sur une saison blanche en termes de trophées collectifs.
Une première pour Neymar
Neymar, lui, a d'ores et déjà pris date en s'invitant pour la première fois dans cette finale. Le prodige brésilien a peu de chances d'être sacré à 23 ans, même s'il a réussi sa meilleure saison depuis son arrivée au Barça en 2013.
Comme Messi, Neymar a collectionné les titres, mais il s'est surtout émancipé de la tutelle de son glorieux aîné quand celui-ci était blessé. Sa prestation gigantesque contre le Real Madrid à Santiago Bernabeu (4-0), le 21 novembre, en fut la preuve éclatante.