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Le duel Salman-Infantino se précise

Le Cheikh Salman et Gianni Infantino sont les deux grands favoris pour le fauteuil de président de la FIFA. [Keystone - P.Kraemer/M.Schmid]
Le Cheikh Salman et Gianni Infantino sont les deux grands favoris pour le fauteuil de président de la FIFA. - [Keystone - P.Kraemer/M.Schmid]
A deux jours de l'élection à la présidence de la FIFA, le duel Salman-Infantino se précise avec l'Afrique comme terrain de chasse, alors que les "petits candidats" se sont lancés dans un activisme procédural pour tenter d'exister.

Dans un entretien accordé à l'AFP mercredi, le secrétaire général de l'UEFA Gianni Infantino a ainsi assuré avoir "des raisons d'être encore plus confiant" après avoir "parcouru l'Afrique", qui s'annonce comme le véritable juge de paix du scrutin. "Les discussions que j'ai pu avoir avec les présidents de fédérations africaines ont été très concluantes", a-t-il ajouté.

Une véritable pierre dans le jardin du Cheikh Salman Bin Ebrahim Al Khalifa, patron de la Confédération asiatique (AFC), qui a pourtant reçu le 5 février le soutien du Comité exécutif de la Confédération africaine (CAF).

Accusations contre Salman

Les ennuis de Salman ne s'arrêtent pas là puisque le Bahreïni doit faire face à diverses accusations. Déjà pointé du doigt par des organisations de défense des Droits de l'Homme pour son rôle supposé dans la répression du soulèvement démocratique en 2011 au Bahreïn, il est cette fois pris pour cible pour de présumés achats de voix au moment de son accession à la présidence de l'AFC en 2013.

Damian Collins, député britannique conservateur, a évoqué mardi soir à la Chambre des Communes de "fortes suspicions" pesant sur le vote du Kirghizistan en faveur du Cheikh Salman lors du Congrès de la Confédération asiatique, en échange d'"une aide financière significative" pour des projets sportifs. Un porte-parole du dirigeant bahreïni, interrogé par "The Times", a affirmé qu'il n'y avait "aucune preuve crédible" derrière ces allégations.

ats/adav

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Grandes manoeuvres

A 48 heures de l'échéance, les grandes manoeuvres ont en tout cas bel et bien débuté à Zurich en vue de l'élection. Une réunion du Comité exécutif a démarré mercredi dans la matinée, et celui-ci a adopté à l'unanimité le train de réformes qui sera soumis au vote du congrès vendredi matin. Parmi celles-ci figure la limitation à 12 ans du cumul des mandats du futur président, alors que M. Blatter, réélu en mai pour un cinquième mandat, a régné durant 17 ans sur le football mondial.

Cette réunion du gouvernement de la FIFA sera suivie jeudi par celles des six confédérations continentales qui permettront d'acter définitivement les consignes de vote. Pour l'instant, Salman est appuyé par l'Asie et l'Afrique, Infantino par l'Europe et l'Amérique du Sud, ainsi que l'Amérique centrale (l'Uncaf, regroupant sept fédérations). Les autres fédérations membres de la Concacaf (Amérique du Nord et Caraïbes) ainsi que l'Océanie n'ont pas encore officialisé leurs préférences.