Devant un public juvénile et ravi, les Suisses ont travaillé sur un petit périmètre pour encourager les prises de risques devant la cage. A ce jeu-là, un Renato Steffen et - divine surprise - un Haris Seferovic ont marqué des points. "Mais marquer n'est pas seulement l'affaire des attaquants, prévient Blerim Dzemaili. Tous, nous devons faire encore plus chaque jour à l'entraînement pour forcer cette réussite que nous n'avons pas vraiment connue lors de l'Euro."
Le joueur de l'Impact de Montréal, prêté cette saison à Bologne, sait très bien qu'il a, lui aussi, manqué d'efficience dans le dernier geste en France. "Mais il ne faut pas oublier tout ce qui a été fait lors de ce tournoi, dit-il. Nous avons très bien joué au ballon. J'ai le sentiment que nous le ferons également mardi contre des Portugais qui vont nous laisser la possession."
Le dernier défi de Dzemaili avec la sélection
Le Zurichois refuse de se faire une "montagne" du Champion d'Europe. "Honnêtement, je n'ai pas peur de cette rencontre, lance-t-il avec force. Il ne faut pas oublier que le Portugal a été accompagné par la réussite lors de l'Euro. A commencer par se qualifier pour les 8es de finale avec seulement 3 points... Nous n'avons pas été ridicules cette année contre les grandes équipes. Nous avons su imposer notre jeu non seulement contre la France à Lille mais aussi devant la Belgique à Genève."
A 30 ans, Blerim Dzemaili s'est affirmé cette année comme l'un des cadres de l'équipe. Il bénéficie enfin auprès de Vladimir Petkovic de cette confiance que lui marchandait Ottmar Hitzfeld. Le fait de ne pas évoluer tout de suite à Montréal est révélateur. Comme un Valon Behrami, Blerim Dzemaili veut, à tout prix, disputer une dernière Coupe du monde. Celle en Russie serait pour lui la 3e après l'Allemagne en 2006 et bien sûr le Brésil en 2014 avec son occasion en or dans les dernières secondes du 8e de finale contre l'Argentine.
Jouer à Bologne lui permettra, également, de vivre au plus près le feuilleton qui passionne depuis mercredi l'Europe du ballon rond. Lucien Favre, l'entraîneur qui l'a révélé au plus haut niveau, parviendra-t-il à relancer la carrière de Mario Balotelli ? "Une chose est sûre, je regarderai les matches de Nice à chaque fois que l'occasion se présentera, dit-il. Je ne sais pas si Lucien Favre gagnera son pari. Mais il va vite se rendre compte, si ce n'est déjà fait, que Balotelli possède des qualités extraordinaires. Et je pèse mes mots..."
ats/bao
La sélection suisse
Gardiens: Yann Sommer (Borussia Mönchengladbach), Roman Bürki (Borussia Dortmund) et Marwin Hitz (Augsbourg).
Défenseurs: Stephan Lichtsteiner (Juventus Turin), Fabian Schär (Hoffenheim), Johan Djourou (SV Hambourg), Nico Elvedi (Borussia Mönchengladbach), Timm Klose (Norwich City), Ricardo Rodriguez (Wolfsburg) et François Moubandje (Toulouse), Silvan Widmer (Udinese).
Milieux: Granit Xhaka (Arsenal), Valon Behrami (Watford), Blerim Dzemaili (Bologna), Fabian Frei (Mayence), Gelson Fernandes (Rennes), Luca Zuffi (Bâle), Admir Mehmedi (Bayer Leverkusen) et Renato Steffen (Bâle).
Attaquants: Breel Embolo (Schalke), Haris Seferovic (Eintracht Francfort, Eren Derdiyok (Galatasaray Istanbul) et Shani Tarashaj (Everton).
Un arbitre espagnol au sifflet
Le premier match de qualification pour la Coupe du monde 2018 entre la Suisse et le Portugal mardi à Bâle sera arbitré par l'Espagnol Antonio Mateu Lahoz. Il a 39 ans et officie depuis huit ans en Liga.
Qualifs Mondial 2018, Groupe B
06.09
Andorre - Lettonie MA 20h45
Iles Féroé - Hongrie MA 20h45
Suisse - Portugal MA 20h45
Classement (04.08)
1. Andorre 0/0
. Iles Féroé 0/0
. Lettonie 0/0
. Portugal 0/0
. Suisse 0/0
. Hongrie 0/0