Introduit pour Drmic à la 75e, le Lucernois a surgi sur un centre de Rodriguez, le meilleur homme du match, pour offrir à ses couleurs une victoire déjà capitale.
Menée au score à la pause, la Suisse a retourné la situation grâce à deux hommes venus du banc, Mehmedi et Seferovic.
Un bel esprit de corps
Elle doit aussi cette victoire à un bel esprit de corps à l'image de Behrami qui a sauvé son camp quelques secondes seulement avant le but de Seferovic sur la seule action du match d'Antonio Valencia, l'Equatorien que l'on croyait le plus dangereux.
Même si elle fut acquise presque miraculeusement, cette victoire est mille fois méritée. Elle aurait été même obtenue plus rapidement si l'arbitre n'avait pas annulé injustement un but de Drmic à la 69e. Cinquième équipe à s'imposer dans cette Coupe du monde après avoir été menée au score, la formation d'Ottmar Hitzfeld peut croire en sa bonne étoile.
Début cauchemardesque
Dans un premier temps, le scénario écrit à Brasilia a bien été le pire promis à l'équipe de Suisse. A la 22e minute, l'Equateur a trouvé le chemin des filets par Enner Valencia. Le joueur de Pachuca a marqué de la tête sur un coup franc botté par Walter Ayovi et consécutif à une faute de Lichtsteiner.
Valencia a tout d'abord échappé au marquage de Behrami avant de devancer Djourou. Préféré à Schär, le Genevois endosse certainement une part de responsabiité dans ce but. Il s'est toutefois racheté quelque peu en écartant deux situations "chaudes" avant la pause.
Entrée victorieuse de Mehmedi
A la reprise, Ottmar Hitzfeld a introduit Mehmedi pour Stocker. Le Zurichois a égalisé de la tête à la 48e sur le huitième corner des Suisses, tiré par Rodriguez. Mehmedi a ainsi signé son deuxième but en sélection.
Cette égalisation a tout changé. Même si l'Equateur s'est montré dangereux avec des frappes d'Enner Valencia à la 60e et de Pacheco à la 67e, la maîtrise a été helvétique. Les Suisses ont trouvé les espaces face à des adversaires qui ont commencé à céder sur le plan physique.
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si/lper
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"Notre volonté a fini par payer"
Ottmar Hitzfeld (entraîneur de l'équipe de Suisse): "Je suis fier de mon équipe. Nous avons certes mal entamé la partie, perdant beaucoup trop de ballons. La pression était importante pour ce début de Coupe du monde, et cela n'a pas été facile à gérer pour les joueurs. Ils ont toutefois eu le mérite d'être patients et, peu à peu, nous avons retrouvé nos marques. Il nous fallait trois points pour ce match inaugural. C'est bon pour notre confiance."
Admir Mehmedi (buteur sur le 1-1): "J'étais évidemment déçu de ne pas commencer le match. Mais j'étais prêt à rentrer en jeu à tout instant. En tant qu'attaquant, on se doit d'être placé où j'étais au moment de marquer (réd: sur un corner de Rodriguez). Durant cette rencontre, l'important était de ne jamais baisser les bras. L'état d'esprit dans l'équipe, notre volonté de gagner, a fini par payer."
Haris Seferovic (buteur sur le 2-1): "Il n'y a rien de plus beau que de marquer un but, d'autant plus dans ces circonstances. Je n'avais pas eu beaucoup de ballons jusque-là, mais il faut être prêt à saisir la moindre opportunité. J'aimerais dédier ce but à mon père, qui fête aujourd'hui son anniversaire."