Et les juges du dimanche de se faire entendre, d'oublier l'histoire personnelle de ces 2 formidables joueurs, d'oublier le contexte, les sifflets du public, la pression et jusqu'au scénario sportif de la rencontre. Ce sont autant d'éléments dont ne pouvait jaillir qu'un torrent émotionnel à la suite de ce qui demeure, en football, l'un des plus puissants frissons: marquer un but en Coupe du monde.
Cet aigle n'a rien d'un animal politique. Il est une réaction instinctive et une réponse provocante à des supporters qui n'ont pas été avares, eux non plus, de provocations par le geste et le verbe dès l'échauffement. Aussi discutable qu'elle puisse paraître aux yeux de certains, cette célébration demeure humaine et compréhensible. Il ne sera pas question ici de la juger et d'oublier l'essentiel: cette Suisse-là a été magnifique à Kaliningrad.
Face à la Serbie, elle a disputé l'une de ses plus belles mi-temps - la seconde - du millénaire. Elle le doit à sa force collective, son unité et à ses leaders techniques que sont Xhaka et Shaqiri. Merci à elle. Merci à eux.
Kaliningrad, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud