La Gre-No-Li ou la période dorée du football suédois

Des dreadlocks de Henrik Larsson, aux arrêts du mythique Thomas Ravelli lors de la séance de penalties face à la Roumanie en quarts de finale, en passant par le poing victorieux de Tomas Brolin ou encore le prolifique duo composé de Kennet Andersson et de Martin Dahlin, les Blagult (les Bleus et Jaunes) marquent alors les esprits et terminent à un magnifique troisième rang.

Il s'agit du dernier bilan retentissant de la sélection scandinave dans un Mondial, mais pas de sa véritable période dorée. Pour la trouver, il faut se replonger au coeur du XXe siècle.

Portée par son trio en attaque - Gunnar Gren, Gunnar Nordahl et Nils Liedholm (Gre-No-Li) - la Suède fait chavirer le stade de Wembley à Londres le 13 août 1948, date de la première finale d'un tournoi olympique diffusée à la TV. Dans la foulée de cette médaille d'or, les Suédois s'emparent de la troisième place lors de la Coupe du monde 1950 au Brésil. Arbitrés par le Suisse Jean Lutz, ils dominent l'Italie 3-2 d'entrée et vont se qualifier pour le tour final.

La Gre-No-Li

Mais ils sont humiliés 7-1 par le Brésil, s'inclinent contre l'Uruguay et réagissent face à l'Espagne. Troisièmes donc. Mais troisièmes sans la Gre-No-Li, non sélectionnée. La question demeure encore: et si? Non qualifiée en 1954, la Suède dispute le Mondial 1958 en tant que nation-hôte. Des membres de l'ancien trio de l'AC Milan, Nordahl n'est pas présent, mais Gren et Liedholm sont de la partie.

Elle sort invaincue de sa poule, qui compte également la Hongrie, vice-championne en titre. Elle élimine l'URSS du mythique Lev Yachine en quarts, puis la RFA, sacrée en 1954 à Berne au tour suivant. En finale, la Suède et ses vétérans butent néanmoins sur le Brésil, porté par un prodige âgé de 17 ans, Pelé, qui réussit un doublé (5-2). Cette période est lointaine, mais rappelle que la Suède appartient aux nations qui ont écrit de très belles pages de l'histoire du football.

Togliatti, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud