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Les valises pleines de regrets pour la Suisse

Le président de l'ASF Peter Gilliéron à l'heure du bilan. [Laurent Gilliéron]
Le président de l'ASF Peter Gilliéron à l'heure du bilan. - [Laurent Gilliéron]
L'équipe de Suisse a manqué son rendez-vous avec l'histoire mardi à Saint-Pétersbourg. Battue par la Suède 1-0 au terme d'une prestation décevante et indigne d'un huitième de finale de Coupe du monde, elle quittera jeudi la Russie les valises pleines de regrets.

En regard de son duel raté contre les Suédois, cette sortie prématurée est aussi logique que méritée pour la sélection de Vladimir Petkovic. Plus limitée dans le jeu et moins talentueuse, la solide formation scandinave a montré plus de hargne. Elle a donné une leçon d'envie à des Helvètes absents. Ces derniers n'ont eux pas su donner corps sur la pelouse à leurs belles intentions. Ils ont trop peu montré.

"Ne pas occulter le positif"

Peter Gilliéron

C'est là où le bât blesse véritablement. Ce n'est pas tant l'élimination que la manière avec laquelle elle est venue qui pose problème et interroge. La Suisse a failli dans l'attitude. Granit Xhaka et Cie ont laissé cette amère impression de ne pas avoir livré la pleine mesure de leurs talents et de leurs capacités. Une telle défaillance à ce stade-là d'un Mondial paraît difficilement justifiable.

Elle ne peut en tous les cas être considérée autrement que comme un cuisant échec, objectif minimal atteint ou non. A l'ASF d'en prendre note. "Il va falloir analyser les raisons", a reconnu le président Peter Gilliéron lors du bilan au stade Torpedo de Togliatti. "La déception est bien présente. Comme face à l'Ukraine en 2006, nous ne sommes pas sortis la tête haute. Mais, en tant que président, je dois avoir un regard plus global et ne pas occulter le positif", poursuit-il.

Du positif, il y en a bien sûr. Les qualifications régulières pour des phases finales, les résultats sont une chance pour un pays comme la Suisse. Mais cela ne suffit pas pour une sélection qui ambitionne d'écrire l'histoire. Il n'y a aucune raison que des équipes bien moins cotées laissent jusqu'à leurs tripes sur la pelouse et que les Suisses, eux, une fois arrivés au rendez-vous annoncé, soient incapables de témoigner des mêmes valeurs. Et ce, après avoir prouvé face au Brésil et à la Serbie en phase de groupes, qu'ils possédaient ces valeurs.

Petkovic ne fera pas les frais de cet échec. Le président de la Fédération s'est montré très clair à ce propos. "Ce ne sera pas un thème de discussion". Au contraire des soucis récurrents en attaque par exemple. "La question de comment améliorer cela se pose". Reste qu'au moment de contempler ce gâchis, d'autres questions s'élèvent sur des problématiques comme le choix du camp de base, ou encore la stratégie de communication, autour, notamment, de la polémique des célébrations. L'ASF a vraiment du pain sur la planche.

Togliatti, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud

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Lichtsteiner laisse la porte ouverte

Egalement présent devant la presse à Togliatti, le capitaine Stephan Lichtsteiner ne sait pas encore s'il va continuer ou non son aventure avec l'équipe de Suisse. S'il incline plutôt vers une réponse positive, il veut se laisser du temps avant de trancher définitivement.

Huitièmes de finale (30.06-03.07)

Haut du tableau
FRANCE - Argentine 4-3 (1-1)
URUGUAY - Portugal 2-1 (1-0)
BRESIL - Mexique 2-0 (0-0)
BELGIQUE - Japon 3-2 (0-0)

Bas du tableau
Espagne - RUSSIE tb 3-4 (ap 1-1)
CROATIE - Danemark tb 3-2 (ap 1-1)
SUEDE - Suisse 1-0 (0-0)
Colombie - ANGLETERRE tb 1-2 (ap 1-1)