La Suisse s'impose 2-0 en Moldavie. Revanche mercredi

L'équipe de Suisse s'est logiquement imposée en Moldavie (2-0).
Alex Frei, qui a inscrit son 38e but sous les couleurs de l'équipe
nationale, et compagnie ont cependant manqué de lucidité dans le
dernier geste en deuxième mi-temps. L'équipe nationale, qui a fait
preuve de patience avant d'ouvrir la marque en première mi-temps, a
par la suite perdu le fil de cette rencontre comptant pour les
qualifications à la Coupe du monde 2010.



Emmenée par une triplette Frei-Nkufo-Padalino en verve, l'équipe
de Suisse a rempli sa mission en s'imposant 2-0 à Chisinau contre
la Moldavie. Un troisième succès de rang dans cette campagne
qualificative pour la Coupe du monde 2010 qu'il faudra confirmer
mercredi à Genève, face au même adversaire, tout en haussant le
niveau.



Auteur de son 38e but en sélection, Frei a une fois de plus été
l'élément décisif côté helvétique. Fort bien décalé par Nkufo, le
capitaine trompait Namasco d'un tir croisé à la demi-heure. La
Suisse pouvait se montrer satisfaite de la tournure des événements,
elle qui avait tout d'abord subi les foudres de valeureux Moldaves
dans les dix premières minutes, avant de doucement se
réveiller.



Une montée en puissance qui portait en grande partie la patte de
Marco Padalino, excellent dans son couloir droit. Remuant et
travailleur, le Tessinois fut le détonnateur de son équipe dans un
stade Zimbru plein (10500 spectateurs) et en ébullition.

Cinq occasions en 8 minutes

Les hommes de Hitzfeld montrèrent plus
de facilité au retour du thé. Ils se créaient notamment cinq
occasions nettes en l'espace de huit minutes. Mais tant Nkufo (deux
fois) que Frei, Padalino et Inler manquaient le coche. Cette
incapacité à se mettre à l'abri n'était pas loin de coûter cher,
face à des Moldaves qui tentèrent le tout pour le tout afin
d'égaliser.



Les trois moments les plus chauds pour l'équipe de Suisse furent
une tête de Huggel pas loin de se transformer en but contre son
camp, un tir de Gatcan dévié et frôlant la lucarne et surtout une
frappe pure, puissante et bien placée du très bon Bugaiov, sur
laquelle Diego Benaglio effectuait ce fameux premier grand arrêt en
sélection qui lui manquait encore. )... Il était écrit que la
Suisse tremblerait jusqu'à la dernière seconde. A l'image d'un tir
moldave qui effleurait à la 90e le poteau gauche de Benaglio.

Gelson Fernandes délivre la Suisse

Dans les arrêts de jeu, Fernandes propulsa de la tête un corner
botté par Frei pour un 2-0 bien tardif. Pas toujours très inspirée
offensivement, ce fut surtout défensivement que la Suisse pécha.
Son manque d'agressivité dans les duels la plaça parfois dans des
situations inconfortables. Sans dommage, certes. Mais une
correction pour mercredi paraît nécessaire.

Hitzfeld: "nous avons eu un peu de chance"

Ottmar Hitzfeld: «Je dois complimenter mon
équipe pour les trois points. Ce fut un match difficile, un combat.
La pelouse nous a posé des problèmes et nous a fait commettre des
erreurs, des mauvaises passes. Nous avons eu des occasions en
deuxième mi-temps, sans marquer. J'ai donc souffert jusqu'à la
dernière minute. Le plus important est la victoire, mais nous
devons élever encore notre niveau car, ce soir, nous avons eu un
peu de chance.»



Alexander Frei: «Il y avait de la crispation,
ce n'était pas un match amical. Mais ce fut difficile. Benaglio
nous garde dans le match, le ballon passe juste à côté de notre
poteau en fin de partie, mais c'était quand même mérité. On peut
dire que nous avons fait un bon match, vu que de jouer ici n'est
pas facile.»



Blaise Nkufo: «Nous avons manqué des
occasions, mais on ne peut pas dire que nous ne marquons pas assez.
Le football moderne, c'est avant tout la victoire. Ce 2-0 ne
signifie nullement que le match de mercredi sera gagné d'avance. Il
ne faut pas tomber dans la facilité. On aura encore du travail à
Genève.»



Gelson Fernandes: «Le plus important n'est
pas mon premier but avec la Suisse, c'est le succès final de
l'équipe. Je n'ai pas changé parce que j'ai marqué, je ne suis pas
euphorique. Je suis simplement content. Maintenant, nous devons
tuer le match avant. C'est la marque des grandes équipes. Cette
victoire est importante car, je ne sais pas pour vous, mais moi
j'ai vraiment envie d'aller en Afrique du Sud.»



Ludovic Magnin: «Nous avons gagné en équipe,
avec du caractère. Si le stade était beau, la pelouse ne permettait
pas d'accélérer le jeu.»

Scénario idéal pour la Suisse

Les voeux de la Suisse, qui voulait un nul entre Israël et la
Grèce, ont été exaucés. Ses deux rivaux du groupe 2 des
qualifications de la Coupe du monde se sont séparés sur un score de
parité 1-1.



Grâce à ce résultat, la Suisse se trouve à égalité de points avec
les Grecs, et avec un point de plus qu'Israël. A Ramat Gan, c'est
la Grèce qui a tout d'abord pris l'avantage, grâce à Gekas (42e).
Mais les Israéliens, toujours difficiles à manier chez eux,
répliquaient par Golan (55e).



Le Luxembourg n'a pas pu créer un nouvel exploit. A domicile,
l'équipe du Grand-Duché s'est largement inclinée 4-0 contre la
Lettonie. Karlsons (25e), Cauna (49e), Visnakovs (71e) et
Pereplotkins (85e) ont concrétisé la supériorité lettone.



si/bao