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La Suisse de Hitzfeld a obtenu ce qu'elle voulait

Benaglio a réalisé un match de référence avec la Nati.
Benaglio a réalisé un match de référence avec la Nati.
La Suisse souhaitait une victoire en Moldavie conjuguée à un nul entre Israël et la Grèce. Elle les a eus. Cependant, tout ne fut pas parfait sur le terrain. Inler et Barnetta, brillants en club, ont déçu.

Samedi de rêve pour l'équipe de Suisse! Alors qu'elle s'est
imposée 2-0 en Moldavie, la troupe d'Ottmar Hitzfeld a également
bénéficié du match nul entre Israël et la Grèce (1-1) pour partager
la tête du groupe 2 du tour qualificatif pour la Coupe du monde
2010.



Idéal sur le papier, même si, sur le terrain, tout n'a pas été
parfait. Car la Suisse a souffert au stade Zimbru de Chisinau.
Assaillie par de valeureux Moldaves en quête d'égalisation, il lui
fallut attendre la 93e et une tête de Fernandes pour enfin
respirer. Toutefois, si le déchet technique fut trop important et
la finition maladroite, les Helvètes livrèrent, dans l'ensemble,
une partie plutôt encourageante qu'il faudra confirmer mercredi, à
Genève, face au même adversaire.

Frei magnifique

Quatre hommes sortirent du lot: Alexander Frei, Blaise Nkufo,
Diego Benaglio et Marco Padalino. Ce dernier eut le mérite de
réveiller, par ses rushs et sa générosité, une équipe de Suisse
passablement chahutée en début de rencontre. Frei, lui, auteur de
son 38e but en sélection et du corner repris victorieusement par
Fernandes, fut tout simplement brillant, malgré quelques occasions
manquées. Science du jeu, appels de balles et abnégation, le
capitaine frappa à point nommé, à la demi-heure de jeu, en
conclusion d'une action rondement menée par Magnin et Nkufo.



L'association entre le Vaudois de Twente et le buteur de Dortmund
sembla fonctionner mieux encore que lors des matches précédents.
«Blaise est important pour l'équipe, relevait Frei.
Avec ses qualités physiques, il est autant performant devant
que précieux en défense
». Nkufo, de son côté, mettait l'accent
sur le flair de son capitaine. «Je suis à l'aise avec lui. Nous
en avons apporté une belle preuve sur l'action du but
».
Répondant présente au défi que se dressait face à elle, la ligne
d'attaque helvétique se créa plus d'une dizaine d'occasions, dont
au moins huit franches. De bon augure, même si elle péchait à la
conclusion.

La première de Benaglio

«Si nous marquions à chacune de nos opportunités,
expliquait Frei avec son humour grinçant, nous serions déjà
qualifiés!
» Il aurait tout de même fallu transformer au moins
une des cinq grandes occasions comprises en huit minutes, peu après
la mi-temps.



«J'ai tremblé jusqu'à la fin», acquiesçait Hitzfeld.
«Il faut tuer le match, c'est la marque des grandes
équipes
, ajoutait encore Fernandes. Au lieu de cela,
contre nous, les équipes peuvent toujours espérer jusqu'à la
fin
». Et Frei de rappeler que si la victoire était méritée,
elle aurait très bien pu aussi fuir la Suisse. «Il y a un
ballon qui passe très près de notre poteau (91e), et Benaglio nous
garde dans le match
».



Auteur de son premier grand arrêt en équipe de Suisse, sur une
frappe puissante et bien placée de Bugaiov à la 50e - «un arrêt
sensationnel
», dixit Hitzfeld -, le portier de Wolfsburg (19
sélections) joua pour la première fois de sa carrière
internationale un rôle essentiel et sauva deux points.

Inler et Barnetta déçoivent

La prestation de la Suisse souffrit
toutefois à nouveau d'un trop grand déchet technique. Et l'état de
la pelouse n'expliquait pas tout. «Il y a eu quelques passes
manquées que des joueurs comme Inler ou moi ne ratent normalement
pa
s, commentait un Frei agacé par ce manque d'habileté.
Perdre des ballons, ça casse le rythm
e».



Même constat chez Fernandes. «La balle est une chose trop
précieuse pour la laisser à l'adversair
e». Inler fut avec
Barnetta la grande déception de la partie. Les demis de l'Udinese
et de Leverkusen confirmaient samedi une tendance inquiétante qui
se dessine depuis de longs mois: ni l'un ni l'autre n'ont en
sélection le même rayonnement qu'en club. Un constat encore plus
frappant pour Barnetta, dont le dernier bon match international est
peut-être le Suisse - Autriche de Zurich en... octobre 2007.



Conscient des lacunes de son équipe, Ottmar Hitzfeld prévenait
qu'il attendait «une hausse du niveau» pour mercredi. Tout
comme Michel Pont. «Nous avons à Genève un balle de premier
set. Mais rien ne sera facile, notre victoire à Chisinau relevant
peut-être plus de l'état d'esprit que de la qualit
é».



si/tai

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Pont souhaite le soutien des Genevois

Arrivée de Moldavie dimanche en milieu de journée, l'équipe de Suisse a eu quartier libre jusqu'en soirée. Lundi, le travail reprend avec deux séances gratuites et ouvertes au public à Meyrin (10h30) et au Stade de Genève (17h30). Michel Pont est clair: «Nous voudrions le plus de monde possible!».

Spycher sur le retour
Christoph Spycher sera bientôt à nouveau disponible pour son club de l'Eintracht Francfort et l'équipe de Suisse. Blessé cinq mois à la suite d'une blessure au genou, le latéral gauche a repris le chemin des terrains lors d'un match amical entre sa formation et Wehen Wiesbaden (0-2), au cours duquel il a disputé une mi-temps.

Classement: la Grèce devant la Suisse
En cas d'égalité au classement, comme c'est le cas dans le groupe 2 entre la Grèce et la Suisse, le règlement de la FIFA (article 17) prévoit que le premier critère pour départager les équipes est la différence de buts. Ainsi, la Grèce est en tête du groupe. Coupe du monde 2010. Zone Europe. Le règlement en cas d'égalité.

Les critères:
a) le plus grand nombre de points obtenus après tous les matches du groupe

b) la différence de buts dans tous les matches de groupes

c) le plus grand nombre de buts marqués dans tous les matches de groupes

d) le plus grand nombre de points obtenus dans les matches du groupe entre les équipes concernées

e) la différence de buts particulière des matches de groupes entre les équipes concernées

f) le plus grand nombre de buts marqués dans tous les matches de groupes entre les équipes concernées

g) tirage au sort par la Commission d'Organisation de la FIFA

Classement (28.03)
1. Grèce 5/10
2. Suisse 5/10
3. Israël 4/8
4. Lettonie 5/7
5. Luxembourg 5/4
6. Moldavie 5/1