L'équipe suisse vise six points contre la Moldavie

L'équipe de Suisse a une belle carte à jouer dans la course à la
Coupe du monde 2010, avec une double confrontation contre la
Moldavie qu'elle se doit de remporter. Six points de plus dans son
escarcelle et la troupe d'Ottmar Hitzfeld aura véritablement son
destin entre les mains. Car, dans le même temps, Grecs et
Israéliens en découdront également deux fois. Premier épisode
samedi, à Chisinau (17h45).



Si les Suisses sont pour l'heure devancés au classement par leurs
deux seuls rivaux pour la qualification, le hasard du calendrier
plaide néanmoins en leur faveur. D'autant qu'ils recevront cet
automne la Grèce et Israël, deux formations chez qui ils ont pris
quatre points au total.

Mieux jouer que contre la Bulgarie

Mais, bien entendu, l'anticipation d'un tel cas de figure n'est
pas la préoccupation première d'Ottmar Hitzfeld. Car il reste,
avant tout, à battre les Moldaves tant samedi que mercredi à
Genève. Et la tâche ne sera certainement pas évidente.



Battue trois fois lors de ses quatre matches de qualification, la
formation d'Igor Dobrovolsky occupe certes la dernière place du
classement. Ses revers n'ont cependant jamais été très nets, hormis
en Grèce (3-0). La Moldavie s'est sinon toujours inclinée avec un
seul but d'écart.



"La Suisse ne peut pas se permettre de surestimer ses
adversaires ou de ne pas jouer à fond, a prévenu en début de
semaine Hitzfeld, faisant clairement allusion à la défaite
contre le Luxembourg. J'attends de l'équipe qu'elle hausse son
niveau par rapport au match contre la Bulgarie, qui ne m'a pas
satisfait".

Avec Senderos et Padalino

La décision la plus marquante de l'Allemand sera à n'en pas
douter la titularisation en défense centrale de Philippe Senderos
aux côtés de Stéphane Grichting, au détriment de Johan Djourou.
Dans le couloir droit, au milieu de terrain, l'ancien mentor du
Bayern Munich devrait faire confiance à Marco Padalino, lequel a
confirmé à l'entraînement la bonne impression laissée lors de ses
débuts internationaux le mois passé.



Tout comme la Suisse, la Moldavie se présentera probablement en
4-4-2. "C'est une équipe qui mise plutôt sur sa bonne
technique, explique Michel Pont. Elle est meilleure
offensivement que la Lettonie mais est un peu moins bien organisée
derrière".



Même si la prudence est toujours de mise avant les rencontres,
tous les membres de la sélection helvétique sont bien conscients
qu'un voyage en Afrique du Sud passe par un double succès face à
une formation qui reste très modeste.

Israël avec ou sans Benayoun ?

Il y a fort à parier que les Suisses, une fois leur match
terminé, se ruent devant les écrans pour suivre la rencontre
opposant à Tel-Aviv Israël et la Grèce. Avec un fantasme commun à
tous: un match nul en terre promise et un autre mercredi en
Crète.



"Ce serait un rêve, abonde Hitzfeld. Mais pour en
profiter, nous devons faire des points !". Ce scénario idéal
aurait pour conséquence au classement de voir la Suisse prendre la
tête avec deux et trois longueurs d'avance sur Grecs et
Israéliens.



Ainsi, la présence ou non de Yossi Benayoun sur le terrain samedi
sera certainement déterminante. Touché aux tendons, le demi de
Liverpool a, contre l'avis de son club, tout de même rejoint sa
sélection. La star israélienne, qui n'a plus joué depuis le 3 mars,
devra évoluer sous infiltrations. Du pain béni pour la Grèce, qui
sait bien que, sans son stratège, Israël possède beaucoup moins
d'arguments.



"J'ai eu un petit problème avec Liverpool, qui ne voulait pas
vraiment que je vienne en sélection, a reconnu Benayoun dans
le Daily Star. Mais tant que je serai apte à tout donner, je
jouerai. Même si cela doit mettre ma santé en danger. Manquer ce
match serait la plus grande déception de ma carrière".



si/rsch