Le mois de septembre sera chaud

En accomplissant sa mission contre la Moldavie, l'équipe de
Suisse est revenue à hauteur de la Grèce en tête du groupe 2 des
qualifications pour la Coupe du monde. Toutefois, et Ottmar
Hitzfeld le sait, le reste du programme ne sera de loin pas plus
aisé. Et l'Allemand, satisfait de ses ouailles, de déjà rassembler
les forces pour un mois de septembre décisif.



La Suisse recevra en effet la Grèce, avec la suprématie du groupe
en jeu, le 5 septembre et, quatre jours plus tard, se déplacera en
Lettonie, défier une sélection qu'il ne faut pas enterrer trop
vite, même si elle a déjà perdu 8 points depuis le début des
qualifications. «Nous pouvons être contents de nous, surtout
après notre mauvais départ et la perte de ces cinq points,
estime Hitzfeld. Mais une progression est encore nécessaire
car, en face, c'était la Moldavie, pas l'Italie ni la
Grèce».

Esprit de vainqueur

Le sélectionneur national s'est toutefois montré heureux d'une
défense qui a retrouvé une certaine solidité, d'un entre-jeu qui a
évité, mercredi, les pertes de balles stupides dont il s'était fait
l'auteur à Chisinau et d'une attaque souvent dangereuse. Tout comme
des deux copies parfaites livrées par Diego Benaglio. «Il s'est
cristallisé en tant que grand gardien et a montré qu'il avait des
nerfs, même lorsqu'il n'a que très peu de ballons à jouer».







Néanmoins, le jeu de l'équipe de Suisse «n'a pas été parfait,
il ne l'est jamais aux yeux d'un entraîneur». Première
priorité pour l'Allemand, continuer de cultiver cet «esprit de
vainqueur» qui a permis, selon lui, à sa formation de se
relever après le Luxembourg. «Nous sommes en progrès depuis le
match contre la Lettonie, notre premier après la déroute de Zurich,
qui relevait une importance particulière du point de vue
psychologique», analyse le meilleur entraîneur du monde 1997
et 2001.

Différence de buts

Avec la réception de la Grèce et d'Israël, la Suisse possède un
jeu intéressant en mains. Sauf qu'elle est devancée à la différence
de buts par la sélection hellène, laquelle pourrait peut-être se
contenter d'un nul sur sol helvétique pour conserver la première
place directement qualificative. «Comme en golf, il nous faut
être bons du début à la fin de la campagne, glisse Hitzfeld
dans un sourire. Nous devons jouer avec passion, solidarité,
sérieux et concentration».



Des maîtres mots que l'Allemand compte bien continuer d'asséner à
ses protégés. «C'est pour les joueurs un grand plaisir de
revenir en équipe nationale. Mais cela ne doit pas être non plus un
endroit où l'on rigole. Nous nous rassemblons pour préparer au
mieux des matches de haut niveau et d'importance
capitale».



La prochaine rencontre officielle, contre la Grèce, se déroulera
sans Stephan Lichtsteiner, suspendu. Membre incontournable de la
Suisse depuis près d'un an, le latéral de la Lazio Rome manquera
beaucoup au dispositif de Hitzfeld. «C'est une perte pour nous,
mais ça donnera aussi à un autre joueur sa chance. Par ailleurs,
cette partie coïncidera avec le début de la saison, ce qui signifie
que la donne sera passablement différente. Qui jouera en club? Qui
ne jouera pas? Qui sera blessé? Je suivrai de près et avec intérêt
cette évolution».

Rien de grave pour Nkufo

Touché mercredi soir contre la Moldavie, Blaise Nkufo n'a rien
de grave, selon un premier diagnostic. L'attaquant de Twente
souffre légèrement du ligament intérieur du genou gauche. Le
Vaudois sera examiné par le médecin de son club aux Pays-Bas.



Moins de chance pour le Moldave Victor Bulat, dont la main droite
a été cassée lors de cette rencontre remportée 2-0 par la Suisse.
Il devra être opéré.



si/alt