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Ottmar Hitzfeld prépare la Coupe du monde en Afrique du Sud

Ottmar Hitzfeld a déjà trouvé un logement pour la Nati en Afrique du Sud.
Ottmar Hitzfeld a déjà trouvé un logement pour la Nati en Afrique du Sud.
Ottmar Hitzfeld est prévoyant. Depuis une semaine, l'entraîneur de l'équipe nationale se trouve en Afrique du Sud pour chercher un logement en cas de qualification de la Nati. Il privilégie une solution en altitude.

Ottmar Hitzfeld se trouve actuellement à Johannesburg, la
capitale économique de l'Afrique du Sud, pour visiter diverses
possibilités de logement en cas de qualification à la Coupe du
monde 2010. L'ASF, le coach de l'équipe nationale et son adjoint
Michel Pont ne laissent ainsi rien au hasard. «Nous ne voulons
pas risquer que les autres nations nous chipent les meilleurs
endroits».




L'aspect sportif est toutefois également à l'ordre du jour de
cette «tournée sud-africaine». Ainsi, l'ancien coach du Bayern
Munich est allé voir la victoire italienne contre les Etats-Unis
(31) dans le cadre de la Coupe des Confédérations. Le 12 août
prochain, les champions du monde transalpins affronteront la Suisse
en match amical.

"Les gens sont très accueillants"

Sportinformation: - Monsieur Hitzfeld,
est-ce votre première visite en Afrique du Sud?




OTTMAR HITZFELD: Je suis déjà venu deux fois en
Afrique, mais jamais ici. Je suis vraiment très heureux d'avoir
rencontré des gens si chaleureux. D'où qu'on vienne, on a toujours
droit à un sourire, un salut, qui que vous soyez. Les gens sont
très accueillants. Nous avons pu vérifier cela dans les divers
hôtels que nous avons visités ces derniers jours.



- La recherche d'un hôtel était-elle la raison première de
votre voyage?




OTTMAR HITZFELD: Nous devons nous organiser le
plus vite possible et le logement est un point très important. Nous
avons décidé que, si la Suisse devait se qualifier pour la Coupe du
monde, nous nous installerions dans la banlieue de Johannesburg et
que nous nous déplacerions en avion pour les matches. L'altitude
est un autre paramètre important. Johannesburg se trouve 1700
mètres au-dessus du niveau de la mer et il est plus intéressant de
se trouver trop haut que trop bas. Pour la santé, il est plus
simple de vivre en altitude et de redescendre au niveau de la mer.
L'inverse serait une catastrophe pour les performances des
joueurs

"C'est presque ennuyeux de s'entraîner dans un grand
stade"

- Les hôtels ont-ils leurs propres centres d'entraînement, ou
faudra-t-il aller voir ailleurs?



OTTMAR HITZFELD: Tout est organisé par la FIFA.
Chaque hôtel, en collaboration avec la fédération internationale,
est obligé de mettre à disposition des lieux d'entraînement.
Ceux-ci ne se trouvent jamais à plus de trente minutes des
hôtels.



- Avez-vous pu visiter ces centres d'entraînement? On dit que
les organisateurs voulaient réhabiliter quelques stades dans les
«Townships».




OTTMAR HITZFELD: Oui, nous en avons vu
quelques-uns. Ce n'était pas des stades proprement dit, mais plutôt
des centres d'entraînement de petites associations. C'est presque
ennuyeux de s'entraîner dans un grand stade...



- Beaucoup de gens n'ont pas les moyens de venir aux matches.
C'est un phénomène connu lors de la Coupe d'Afrique des Nations,
seuls les matches de l'équipe recevante font le plein...




OTTMAR HITZFELD: Lors de la Coupe du monde, les
stades seront pleins, j'en suis sûr. Chaque pays apportera son lot
de fans. La Coupe des Confédérations n'est pas très cotée et les
spectateurs ne se déplacent pas en masse.



Propos recueillis par Silvano Speranza de sportinformation,
Johannesburg

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"L'équipe d'Afrique du Sud doit encore progresser"

- Qu'avez-vous noté sur le match de l'Italie, en prévision du match contre votre sélection?
OTTMAR HITZFELD: L'Italie, on connaît. Mais il est toujours intéressant de voir dans quelle formation elle évolue. Ils jouaient souvent en 4-4-2 et là, ils ont opté pour un 4-3-3. Ensuite, ils sont revenus en 4-4-2. Ils sont toujours très bien organisés et nous avons pu en tirer des enseignements, bien que les Etats-Unis aient eu deux grosses chances de but en première période. Ils ne m'ont pas laissé une impression de solidité en défense centrale. Mais nous sommes ici d'abord pour organiser notre hébergement. On ne veut pas prendre le risque que des nations concurrentes nous chipent les meilleurs emplacements. Il est certes important de respirer l'atmosphère des stades et de sentir les conditions de sécurité notamment...

- Les contrôles étaient approfondis?
OTTMAR HITZFELD: Ca allait. Nous avons été contrôlés trois fois et c'était OK. Mais l'atmosphère... L'équipe d'Afrique du Sud doit encore progresser. On peut craindre que l'équipe qui évolue pendant cette Coupe des Confédérations n'aille pas très loin et les attentes sont très élevées ici. J'ai trouvé les spectateurs très critiques à l'égard de leur équipe et du coach. Il n'y avait pas que quelques personnes qui réclamaient des changements à la mi-temps, mais des milliers! C'est très spécial...

C'est la première fois qu'une telle compétition a lieu sur ce continent. Nous avons aussi pu voir avec quels égards a été accueilli Sepp Blatter, qui a milité pour la venue de cette compétition en Afrique. Je crois aussi qu'il était temps d'amener le Mondial ici. Le football a une importance incroyable pour les Africains. C'est une chance immense pour pas mal de joueurs et leur famille de gagner un peu d'argent avec le football, de sortir de l'anonymat.