Souriant et usant d'une pointe d'hummour ironique, Alex Frei a
minimisé les problèmes que l'on prête actuellement à la
Suisse.
- Alexander Frei, comment se sont déroulés ces premiers jours
de camp ?
ALEX FREI: Nous avons très bien travaillé.
Maintenant, c'est vrai que chacun vit la semaine différemment,
selon le succès qu'il a avec son club. Mais je sens que l'équipe
est bien, tout le monde est concentré car tout le monde sait
l'importance du match de samedi.
- Justement, vous vous trouvez plutôt dans la catégorie de
ceux qui connaissent actuellement moins de succès en
club.
ALEX FREI: C'est vrai, il manque 3 ou 4 points à
Bâle. Mais bon, on ne les a pas et il faut le mettre de côté.
Certains y arrivent dès le lundi, moi j'ai besoin d'un peu plus de
temps.
- Votre victoire en Grèce vous donne-t-elle un avantage pour
samedi ?
ALEX FREI: Non, car nous ne jouons pas sur le
mode aller-retour. Alors oui, nous avons gagné en Grèce. Mais cela
ne nous donne aucune longueur d'avance pour la rencontre de
Bâle.
Une histoire de transversales et de poteaux
- Vu le classement, un match nul ne serait-il pas une
mauvaise opération pour la Suisse ?
ALEX FREI: Bien sûr, ce serait parfait de prendre
trois points. Mais si la Grèce frappe 50 fois sur la transversale
et 40 fois sur le
poteau, un point est un bon résultat. Et si la Suisse se crée 50
occasions et ne marque pas, le nul est un mauvais résultat. Cela
dépend de la tournure de la rencontre.
- Qu'avez-vous à dire sur les problèmes que connaît
actuellement la défense suisse ?
- ALEX FREI: (il ricane) Ca fait 7 ou 8 ans que
certains d'entre vous me suivent en équipe nationale. Une année, le
problème est en attaque. L'année suivante, il est au milieu.
Aujourd'hui, vous me dites que
c'est la défense. Finalement, ce n'est pas un problème pour nous.
Nous nous adaptons. Je peux vous assurer que vous pouvez aligner
n'importe quel joueur présent ici et qu'il sait l'importance de ce
match. Et tous sont habitués à disputer des rencontres à enjeu, où
il y a de la pression. Nous sommes plusieurs à avoir participé à la
campagne qualificative pour le Mondial 2006. D'autres sont venus
pour celle de 2008. Après, des mecs comme moi, Magnin, Huggel ou
Grichting, qui sont là depuis la campagne pour l'Euro 2004, on
peut
aider, aller parler à ceux qui en auraient besoin.
- Le compartiment offensif marche plutôt bien depuis le début
de la saison. Est-ce la meilleure attaque qu'ait jamais eue
l'équipe de Suisse ?
ALEX FREI: (longue réflexion) Nous avons une
attaque de très bonne qualité car il existe un bon mélange de
diverses caractéristiques
et les joueurs sont en forme. Mais c'était déjà le cas il y a
quatre ans, avec tout simplement d'autres qualités
spécifiques.»
"Il reste 40m à courir"
- Si vous battez la Grèce samedi, peut-on dire que la Suisse
est presque qualifiée ?
- ALEX FREI: Si j'utilisais une image, je
choisirais Usain Bolt. Nous courons un 100 mètres. Une victoire
samedi nous placerait en tête
après 60 mètres. Il en reste 40 à parcourir et tout peut arriver.
Tu peux tomber, te claquer ou battre le record du monde.
propos recueillis par l'agence Sportinformation
Mondial 2010, qualifications. Samedi
Europe, groupe 2
18h00 Israël - Lettonie
20h00 Moldavie - Luxembourg
20h30 Suisse - Grèce
Classement (01.04)
1. Grèce 6 4 1 1 12- 4 13
2. Suisse 6 4 1 1 11- 6 13
3. Lettonie 6 3 1 2 10- 6 10
4. Israël 6 2 3 1 10- 8 9
5. Luxembourg 6 1 1 4 3-13 4
6. Moldavie 6 0 1 5 2-11 1
1=CM 2010
Les équipes possibles:
Suisse - Grèce 20h30 sur tsr2 et tsrsport.ch
Parc St-Jacques. Arbitre: De Bleeckere (Be). Coup d'envoi: 20h30.
Suisse: Benaglio; Nef, Von Bergen, Grichting, Magnin; Padalino, Inler/Fernandes, Huggel, Barnetta; Nkufo, Frei.
Grèce: Chalkias; Papadopoulos, Kyrgiakos, Patsatzoglou; Vyntra, Tziolis, Katsouranis, Pliatsikas; Charisteas, Samaras; Amanatidis.
Notes: la Suisse sans notamment Djourou, Streller (blessés) ni Lichtsteiner (suspendu), la Grèce sans notamment Karagounis, Torosidis (blessés) ni Seitaridis (pas convoqué).