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Alexander Frei: l'orgueil du champion bâlois

Le capitaine helvétique cherche encore son jeu sous l'ère Hitzfeld.
Le capitaine helvétique cherche encore son jeu sous l'ère Hitzfeld.
Contesté, voire même sifflé, samedi contre la Grèce, Alex Frei vit une période curieuse. Buteur orgueilleux qu'il est, le Rhénan, performant en club (6 buts), veut balayer les doutes mercredi contre la Lettonie.

Contesté par une partie du public et même, par moments, sifflé
samedi à Bâle, Alexander Frei vit actuellement une curieuse
période. Performant en club avec 6 buts à son compteur, le
capitaine de l'équipe de Suisse traîne derrière lui le malaise qui
règne au FC Bâle et doit faire face à la montée en puissance de la
relève en sélection. Sûr alors qu'il va tout faire, buteur
orgueilleux qu'il est, pour balayer les doutes mercredi contre la
Lettonie.



"Ca va, merci. Pourquoi, je donne l'impression de ne pas aller
bien
?" Presque étonné par la question, Frei veut convaincre
son monde qu'il n'y a actuellement aucun problème. "Seules deux
choses comptent: que Thorsten Fink pense à moi et qu'Ottmar
Hitzfeld pense à moi. Le reste ne m'intéresse pas
".

Fierté du champion

Il n'est toutefois pas évident pour un joueur de la trempe de
l'avant-centre bâlois d'être victime d'un tel manque de
reconnaissance de la part du public. Ni même d'être quelques fois
contesté au fur et à mesure que Derdiyok s'affirme et que Yakin
confirme. Fierté du champion, égoïsme du buteur, tant d'aspects qui
ont grandement contribué à faire de Frei ce qu'il est: l'un des
meilleurs joueurs de l'histoire du football suisse, le recordman de
buts en équipe nationale et un des attaquants les plus prolifiques
dans tous les championnats étrangers où il a évolué.



Le capitaine semble alors ne pas comprendre les sifflets à son
encontre, entendus samedi contre la Grèce. "Il y a deux choses
à dire. Premièrement, oui je suis un joueur du FCB, mais je suis
aussi un international qui a marqué près de 40 buts pour la Suisse.
Deuxièmement, il n'y a pas, dans ce groupe, de Tessinois, de Bâlois
ou de Zurichois. Il n'y a qu'une seule équipe nationale
".

"Sinon, je jouerais avec Benzema..."

Avec Hitzfeld, un homme qui sait "donner la confiance à ses
joueurs
" et qui possède un "super flair", Frei jouit
naturellement et logiquement du statut de patron. Et ce, qu'il
marque ou non. "Mon travail est avant tout de me donner à 100%
pour l'équipe. Si, en plus, j'ai la réussite avec moi, c'est encore
mieux. Mais je ne peux pas faire trembler les filets à chacune de
mes occasions. Sinon, je jouerais avec Benzema au Real Madrid. Et
ce n'est pas le cas...
"



si/seb

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A nouveau en pointe à Riga?

Comme ses partenaires et son entraîneur, le capitaine s'attend à une rencontre compliquée mercredi. "Nous sommes un peu fatigués avec le voyage et surtout après le match contre la Grèce, où nous avons jeté beaucoup de forces dans la bataille. Il faut encore récupérer et nous préparer pour affronter une Lettonie qui s'est beaucoup améliorée ces dernières années, en témoigne son succès en Israël".

Obligé de beaucoup venir rechercher le ballon au milieu de terrain face aux Hellènes - la faute d'une part à l'organisation de la formation de Rehhagel et, d'autre part, au manque d'idée des régisseurs helvétiques -, Frei pourrait avoir, à la Skonto Arena, plus de possibilités de se concentrer sur ce qu'il sait faire de mieux, à savoir évoluer en pointe et marquer. "Les lettons jouent en 4-4-2, pas comme les Grecs avec des défenseurs qui appliquent un marquage individuel. Nous devrions avoir plus de facilité à trouver des espaces".

Et l'ancien buteur de Rennes et Dortmund d'espérer tromper une troisième fois le portier letton du FC Sion Andris Vanins, comme en octobre à St-Gall et en juillet à Tourbillon. Histoire de se faire du bien à la tête. Histoire de calmer ses détracteurs. Histoire de rappeler quel grand joueur il est, dans le petit monde du football suisse.