La Suisse domine le Chili 2 buts à 1 en Autriche

Une victoire est toujours importante. Après son succès de
prestige contre les Pays-Bas à Genève, la Suisse a battu 2-1 le
Chili à Vienne lors du premier de ses deux matches du Tournoi des
continents. Sans forcément briller, la troupe de Köbi Kuhn s'est
tout simplement offert une part de sérénité pour les jours à venir
et la préparation de la rencontre contre le Japon de mardi.



Il ne faut pas se mentir, la manière n'y était pas vraiment. Rien
de plus normal, compte tenu d'un stade bien peu garni (2500
spectateurs «officiels»...) et d'un adversaire pas très attrayant
qui, contrairement à ce qu'il assurait vendredi dernier, n'a pas
fait le déplacement à 13 joueurs mais bien à 22. Les Helvètes ont
ainsi des circonstances atténuantes. Mais pas tous.

Zuberbühler et Degen passent à côté

Une fois de plus, Pascal Zuberbühler et Philipp Degen ont prouvé
qu'ils n'étaient pas d'une fiabilité sans faille. Le portier de
Xamax se trouait à nouveau, sur un tir peu puissant de Sanchez,
qu'il prenait entre sa hanche et sa main de géant, pour le 1-1. "De
la malchance", se défend le Thurgovien. Peut-on encore y croire ?
Il a été par la suite très heureux que l'arbitre annule un but de
Suazo qui avait valeur de 2-2 pour un hors-jeu inexistant, puisque
coupé par... Degen.



Le latéral de Dortmund n'est pas exempt de tout reproche. Sur le
but d'une part, puisque totalement absent au marquage. Et sur
l'ensemble du match d'autre part, tant ses lacunes tactiques ont
mis en péril - pratiquement toutes les actions dangereuses
chiliennes sont venues de son côté - ce que l'équipe s'échinait à
construire depuis le coup d'envoi.

Vonlanthen et Streller marquent des points

Il y a eu par ailleurs du bon au Ernst Happel Stadion, lieu de
la finale de l'Euro 2008 le 29 juin prochain. A commencer par
Streller et Vonlanthen, dont les entrées au retour du thé ont été
de très bonne facture. L'avant-centre bâlois s'est une fois de plus
sublimé dans l'art de faire taire des détracteurs qui le voyaient
déjà relégué aux oubliettes depuis le retour de Nkufo, par ailleurs
plutôt moyen durant la première période.



Streller a signé son 9e but sous le maillot rouge à croix blanche,
offrant à la Suisse un succès que Barnetta avait commencé de
dessiner en début de partie. Le demi de Leverkusen, déjà auteur des
deux réussites helvétiques il y a dix-sept jours à la Praille
contre les Pays-Bas, a ponctué d'une frappe contrée une action de
manuel initiée depuis l'arrière et transitant par les deux
couloirs, avant d'être peaufinée à une touche de balle par
Behrami,



Inler, Margairaz et Degen.

Une bonne force de percussion

Sur le plan technique, les vingt premières minutes des Suisses
ont été pour le moins encourageantes. Même s'il peine encore à
véritablement trouver sa place dans cette équipe, Behrami a montré
certains aspects intéressants dans le couloir droit. Avec le joueur
de la Lazio - puis Vonlanthen en deuxième mi-temps - et Barnetta,
le groupe de Kuhn possède une force de percussion tranchante qui
permet à Margairaz d'évoluer dans un rôle plus proche du métronome
que du demi offensif décisif.



Le Vaudois n'a cependant pas encore su endosser le costume du
patron que nécessite son poste. Il faut dire qu'il régnait une
sorte de flottement dans le rond central helvétique gardé par
Inler- qui a poursuivi sur sa bonne lancée des Pays-Bas - et
Celestini, peu à l'aise en début de partie malgré quelques
interventions défensives autoritaires.

Un manque de constance à corriger

Au final, le capitaine Ludovic Magnin résumait à la perfection
le match: "Nous avons fait deux très bons débuts de mi-temps. Mais
il nous a manqué et il nous manque de la constance." Un point
vraisemblablement au coeur des préoccupations de Kuhn jusqu'à mardi
et le match contre le Japon à Klagenfurt.



Si/jp/jbf