L'entraîneur heureux n'était, de toute évidence, pas Köbi Kuhn.
Mais son alter ego américain, Bradley, doublement heureux le coach
US, car c'est son fils qui a inscrit le but en or à la 85e
minute!
La Suisse a touché le fond au Parc St-Jacques de Bâle. Köbi Kuhn
tentera d'oublier rapidement son 65e match à la tête de l'équipe
nationale, coïncidant avec une défaite 1-0 devant les
Etats-Unis.
Où sont les occasions suisses?
Incapables de se procurer une seule occasion nette du match, les
Suisses ont été piégés sur une réussite de Bradley à la 86e
minute.
Le demi de Heerenveen - fils de l'entraîneur américain! - a
exploité une bévue défensive collective des Helvètes - comme
toujours sur les balles hautes dans les 16 m, seul Grichting
répondait présent. Zuberbühler, en sus, n'avait pas la figure du
vainqueur non plus dans sa sortie hasardeuse.
Copie désolante
La victoire des Américains n'a rien d'un hold-up. Même si elle
fut dominée le plus souvent, la sélection de Bob Bradley a
bénéficié des occasions les plus nettes.
A mois de neuf mois de l'EURO que la Suisse espère gagner (?!?!),
une telle performance doit provoquer une remise en question.
L'heure des premiers choix a sonné pour Köbi Kuhn.
A la pause, comme à la fin du match, les sifflets du public de
St-Jacques à l'adresse des deux équipes s'expliquaient aisément. Il
y a bien longtemps que l'équipe de Suisse n'avait présenté un jeu
aussi pauvre.
Margairaz en manque de compétition
Premier soutien de Streller, Margairaz n'a pas pu masquer son
manque de compétition et de confiance. Mais il a adressé le seul
tir cadré de l'équipe de Suisse avant la pause, sans pour autant
que le Vaudois ne se relance vraiment lors de cette
rencontre.
Si Zuberbühler ne s'était pas trouvé sur les trajectoires d'une
frappe de Lewis et d'une reprise de Bocanegra lors d'une flambée
américaine en fin de période, les Suisses auraient été menés au
score à la pause!
Ce qui frappe, c'est que Köbi Kuhn n'a strictement rien entrepris
pour réorienter le match tactiquement après le thé. Il ne modifiait
pas son système en lançant après la pause, Fernandes, Yakin et
Nkufo pour Celestini, Margairaz et Streller.
Changements qui n'opèrent aucun changement
Ces
trois changements n'insufflaient pas vraiment l'élan espéré. Après
la sortie sur blessure de Barnetta, Köbi Kuhn se retrouvait sans
joueur de champ sur le banc pour le dernier quart d'heure.
Test de sécurité pour l'Euro 2008
A l'occasion de ce match, la police cantonale a soumis son
dispositif de sécurité à des experts internationaux dans l'optique
des préparatifs de l'Euro 2008. Selon le commandemant, les experts
venus de Suède, du Portugal, des Pays-Bas, d'Angleterre et des
Etats-Unis ont été impressionnée par le haut niveau de préparation.
Un bilan complet sera dressé ces prochaines semaines.
SI/est
Suisse - USA 0-1 (0-0)
Bâle
Parc St-Jacques
16 500 spectateurs
Arbitre: De Bleeckere (Be)
But: 86e Bradley 0-1.
Suisse: Zuberbühler; Lichtsteiner, Djourou (17e Von Bergen), Grichting, Magnin; David Degen, Celestini (46e Fernandes), Inler, Barnetta (75e Spycher); Margairaz (46e Yakin); Streller (46e Nkufo). - Coach: Kuhn
Etats-Unis: Hahnemann (47e Guzan); Cherundolo, Onyewu (46e Califf), Bocanegra, Lewis (84e Szetela); Feilhaber, Edu, Bradley, Beasley (31e Pearce); Twellman (77e Adu), Dempsey (90e Findley). - Coach: Bradley
Notes: la Suisse sans Frei, Vonlanthen, Gygax, Müller, Senderos et Philipp Degen (blessés). Avertissements: 45e Streller et Onyewu. 53e Edu.
Ce qu'ils ont dit
Köbi Kuhn (coach de l'équipe de Suisse)
«Cette défaite confirme une vérité: la Suisse peine lorsqu'elle doit faire le jeu contre des équipes qui lui sont, sur le papier, inférieures. Le poids des absences a joué ce soir. Il convient de préciser que les Américains ont parfaitement joué le coup. Mais nous avons commis trop d'erreurs. Nous devons tirer les leçons de cette défaite pour aller de l'avant».
Bob Bradley (entraîneur des Etats-Unis)
«Cette victoire doit nous permettre de franchir un cap. Les Etats-Unis gagnent très rarement une rencontre en Europe contre une telle équipe. Notre camp d'entraînement à Yverdon nous a fait le plus grand bien. Nous avons pu trouver un amalgame».