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L'avis d'Ettori sur la sélection suisse

Köbi Kuhn attend avec impatience le verdict de dimanche
Köbi Kuhn ne gardera pas un grand souvenir de l'année 2007
Le millésime 2007 de la "Nati", qui s'achève sur une fausse note, ne restera pas dans les annales du foot suisse. Ettori, directeur sportif de Monaco, donne son point de vue.

Des regrets, la Suisse peut en nourrir légitimement à l'issue de
la rencontre face au Nigeria, car c'est bel et bien elle qui s'est
créé les meilleures occasions La Nati a montré quelques signes de
progrès la présence de Yakin y a en partie contribué mais elle a
aussi montré le travail qu'il lui reste à abattre, à 200 jours de
"son" Euro.

Une Suisse sans liant

Ainsi, la Suisse a manqué de liant entre les lignes et le
porteur du ballon s'est souvent trouvé emprunté, la faute à des
équipiers parfois statiques. Signes positifs:la solidarité affichée
et l'envie de bien faire. Reste maintenant à concrétiser les bonnes
intentions.



En 10 rencontres disputées cette année, les hommes de Köbi Kuhn
ont remporté 4 rencontres, concédé un nul et essuyé 5 défaites,
dont 2 de suite contre les Etats-Unis (0-1) et le Nigeria
(0-1).



Jean-Luc Ettori, gardien titulaire de l'équipe de France lors de
la Coupe du Monde de 1982, et désormais directeur sportif de
Monaco, était présent dans les travées du Letzigrund mardi.



L'opportunité était donc belle de demander à l'ancien coéquipier
d'Umberto Barberis à Monaco un point de vue sur l'équipe de
Suisse.

Le point de vue de Jean-Luc Ettori

TXT:

Peut-on vous
demander ce que vous faites à Zurich? Monaco serait-il intéressé
par un international suisse?



JEAN-LUC ETTORI:

Je suis simplement venu voir la
rencontre Suisse-Nigeria. Monaco n'est qu'à une heure et demie
d'avion de Zurich et nous savons qu'il y a de bons joueurs dans les
sélections suisse et nigeriane.



- Les dirigeants des grands clubs étrangers n'ont-ils pas
tendance à sous-estimer les joueurs suisses
?



JEAN-LUC ETTORI:

Cela a peut-être été le cas il y
a quelques années. Mais depuis le titre européen de vos M17 en
2002, les regards ont changé. La Suisse compte pas mal de bons
jeunes. On sait que ces joueurs existent. Les grands clubs
cherchent des confirmations et sont conscients que la Fédération
suisse fait vraiment du très bon travail au niveau de la
formation.

"Inutile de juger Köbi Kuhn maintenant"

- Pour revenir à l'équipe de Suisse A, son entraîneur Kuhn
est passablement critiqué par les médias du pays...




JEAN-LUC ETTORI: Il faudra le juger après le
Championnat d'Europe. Avant, cela ne sert à rien. Souvenez-vous
d'Aimé Jacquet avant la Coupe du Monde de 1998! Certains médias
l'avaient vertement condamné. Les événements ont finalement donné
raison à Jacquet.



- Cela ne doit pas être facile pour les internationaux suisses
de disputer



des matches pour "beurre" avant l'Euro.




JEAN-LUC ETTORI: Je ne suis pas d'accord avec ce
raisonnement, car ils jouent tout de même pour décrocher une place
dans les 23. Pour tout joueur qui rêve de porter le maillot
national, il n'y a pas de matches amicaux. Ils sont tous
importants. Les internationaux doivent être bons tout le
temps.



- Alors, un espoir de voir un Suisse porter un jour les
couleurs de Monaco après Umberto Barberis et Marco
Grassi?




JEAN-LUC ETTORI: Umberto avait été champion de
France avec nous (ndlr: 1982). Nous aimerions que l'histoire se
répète.



- Apparemment Monaco (ndlr: actuel 7e du championnat de Ligue
1 à 11 points du leader Lyon) n'est pas encore prêt...




JEAN-LUC ETTORI: A engager des joueurs
suisses?



- Non, à être champion de France.



JEAN-LUC ETTORI: Ca va être difficile
effectivement. Mais on travaille dur et c'est pour cela que je suis
là ce soir (ndlr: mardi au Letzigrund).



TXT. Propos recueillis par Miguel Bao

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Suisse-Nigeria: déclarations

KOEBI KUHN: Il ne faut pas se voiler la face: l'année 2007 a été négative, c'est clair. Il nous reste encore beaucoup de travail à accomplir et chaque joueur sait dans quel domaine il doit progresser. Il faut se rendre à l'évidence qu'il nous manque certains joueurs. Sans eux, la situation est plus difficile. Concernant la rencontre, Benaglio a fait son travail.

ALEX FREI (blessé et présent dans les tribunes): Rien à dire. Ceux qui ne jouent pas doivent fermer leur gueule.

JOHAN DJOUROU: Nous aurions voulu terminer l'année sur une bonne note, mais nous n'avons pas pu faire grand-chose! Nous avons eu de la peine à faire la différence dans les 20 derniers mètres. De plus, nous avons montré trop d'imperfections et avons pris le but sur un contre. Il faut nous laisser du temps... En ce qui concerne mon association avec Eggimann, elle s'est bien passée. Mario a fait un très bon match.

GELSON FERNANDES: Nous avons effectué une bonne heure sans réussir à mettre nos occasions au fond. Mais c'était difficile face à des joueurs très vifs. Les réglages doivent se poursuivre.

CHRISTOPH SPYCHER: Nous n'avons pas disputé une bonne rencontre. Nous avons essayé de jouer mais cela n'a pas toujours marché. Les occasions n'ont pas été nombreuses. Sur la fin, nous avons tenté de garder au moins le 0-0. Sans réussite.

MARIO EGGIMANN: Le but encaissé a eu l'effet d'un coup de marteau. Le Nigeria est une équipe qui court énormément et qui est bien disposée sur le terrain. Il nous a très souvent manqué la dernière passe. Peut-être nous sommesnous mis trop de pression avant la rencontre.

STEPHANE GRICHTING: Il ne faut pas se le cacher, nous sommes de nouveau passés au travers... Nous n'avions plus de solution pour passer le ballon en avant avec les différentes absences. Nous aurions dû plus les pousser, car les Nigerians ne se sont pas créé beaucoup d'occasions. Cette année a été faite de hauts et de bas. Mais heureusement que nous ne sommes pas encore prêts pour l'Euro. Il faut l'être pour juin 08!

DIEGO BENAGLIO: C'est dommage de perdre ainsi pour l'équipe, et pour moi. Je vais continuer à donner le meilleur de moi-même pour atteindre mon but.

TXT. De Zurich, Sébastien Clément et Miguel Bao