Les buteurs de Lucerne et des Young Boys font pourtant l'objet
d'un très fort "lobbying" de la part de la presse de boulevard. "Je
ne les convoquerai pas pour le match de Bâle. Mais s'ils continuent
à briller, je serai peut-être amené à revoir ma position, souligne
le coach national. Il y a beaucoup d'attaquants suisses qui sont
efficaces devant la cage. Il y en a même un qui marque dix-neuf
buts dans son championnat, mais pas avec l'équipe de Suisse..."
Blaise Nkufo appréciera certainement.
Tout indique que Köbi Kuhn misera au Parc St-Jacques sur Alex Frei
et le buteur de Wembley Eren Derdiyok. "Même s'il n'a pas encore
retrouvé le chemin des filets, Alex Frei est sur la bonne voie,
précise Köbi Kuhn. Je me suis rendu à Dortmund pour le voir. Il n'a
plus aucune appréhension. Il sait qu'il revient de très loin. Mais
je suis convaincu que nous verrons un grand Frei à l'Euro 08".
Deux grandes interrogations
A 87 jours du match d'ouverture, les deux grandes incertitudes
pour Köbi Kuhn résident dans les conditions de Marco Streller et de
Patrick Müller. Le Bâlois a joué pour la première fois cette année
avec son introduction dimanche en fin de match contre St-Gall.
Opéré aux ligaments du genou le 7 décembre dernier, Patrick Müller
entame, quant à lui, une course contre-la-montre hasardeuse.
"Je sais que Patrick espère jouer avec la réserve de Lyon à la fin
avril, précise Köbi Kuhn. L'idéal serait qu'il livre un ou deux
matches avec la première équipe avant la fin de la saison. Quelle
sera ma position si tel n'était pas le cas? Je ne peux pas répondre
aujourd'hui. Mais je n'ignore pas l'importance de Patrick Müller
dans mon équipe".
si/jab
Un workshop vraiment utile?
Après un passage obligé devant la presse - il fut l'un des plus disponibles et affables -, Köbi Kuhn rejoignait ses quinze autres collègues pour ce workshop de l'Euro 2008. Un "atelier" dont il avait de la peine à se convaincre de l'utilité. "Je ne crois que l'on va apprendre grand chose", glisse-t-il.
Mais pour que ce voyage à Vienne ne soit pas complètement inutile, le coach national a formulé une requête auprès de l'UEFA: accorder aux sélectionneurs davantage de temps pour parler à leurs joueurs avec une séance de tirs aux buts. Le souvenir du huitième de finale de la Coupe du monde 2006 à Cologne contre l'Ukraine n'a décidément pas fini de peupler ses cauchemars.