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La Suisse de Frei corrigée 4-0 par l'Allemagne

Les bistrotiers ne verseront rien à l'UEFA pour les écrans géants.
Tranquillo Barnetta et les siens ont vécu un match heurté.
A 73 jours de l'Euro, la Suisse n'a pas rassuré ses fans. Dans un Parc Saint-Jacques plein comme un oeuf, la bande à Barnetta s'est inclinée 4-0 contre l'Allemagne.

Après les Etats-Unis, le Nigeria et l'Angleterre, la Suisse a
donc connu une 4e défaite consécutive. Face à l'Allemagne, à Bâle,
les hommes de Köbi Kuhn, ont littéralement pris l'eau (0-4). Tout
n'a pas été négatif pour autant. L'équipe nationale a en effet
montré des signes encourageants lors des 60 premières
minutes.



L'état d'esprit affiché durant ce laps de temps lui a permis de
prendre de vitesse à maintes reprises son adversaire, qui pointe au
5e rang du classement FIFA. La Suisse a démontré qu'au niveau de la
circulation du ballon et de l'envie de bien faire elle n'avait rien
à envier à l'Allemagne. Maigre consolation...

Satanée dernière passe

Depuis la défaite de février contre l'Angleterre, pas
grand-chose n'a changé dans le camp helvétique. L'analyse de Mister
Fabio Capello après le succès des siens reste donc d'actualité. "La
Suisse est une bonne équipe qui fait bien tourner la balle. Par
contre, elle éprouve bien des difficultés dans le geste
final".



Face à l'Allemagne de Joachim Löw, la Suisse a emballé par moments
le match sans pour autant concrétiser ses bonnes intentions. En
face, la "Mannschaft" a tenu bon, en commettant notamment des
fautes tactiques pour couper le rythme adverse et prendre le large
en 2e mi-temps. C'est ce qui s'appelle de l'expérience.

Deux matches pour trouver le déclic

Avec un dispositif présentant 2 attaquants (Frei et Derdiyok),
la première fois depuis un an, et Barnetta en soutien, la Suisse
n'a pas pour autant trouvé les clés pour tromper Lehmann. Le milieu
de terrain de Leverkusen, n'est pas parvenu à épauler ses 2
compères et à se mettre en évidence dans cette nouvelle
position.



A 73 jours de son "Euro", l'équipe nationale a encore du pain sur
la planche. Il lui reste deux rencontres pour tenir la longueur sur
90 minutes et trouver le chemin des filets: le 24 mai contre la
Slovaquie à Lugano et le 30 mai contre le Liechtenstein à
St-Gall.

Frei sait encore marquer

Alexander Frei est un pion essentiel
de l'équipe de Suisse! Même s'il n'est pas encore au top de sa
forme, le capitaine a été impliqué dans quasiment toutes les bonnes
actions des Helvètes. Les filets allemands ont d'ailleurs tremblé
au quart d'heure de jeu. Le but de... Frei était annulé justement
pour un hors-jeu.



L'attaquant de Dortmund bénéficiait de sa plus grosse occasion à
la 30e. Mais sa tête n'était pas assez placée pour tromper Jens
Lehmann. La seconde période ne fut pas aussi prolifique pour Frei,
qui n'eut plus l'opportunité de se mettre en évidence, malgré un
engagement jamais démenti.

Frei associé à Nkufo ou Derdiyok?

Pour la première fois depuis une année, la Nati a évolué avec
deux attaquants, sans succès donc sur le plan comptable. La
position de Barnetta, juste derrière les avants, n'a pas pleinement
convaincu. Le milieu de Leverkusen semble plus à son aise en jouant
sur le côté gauche.



Si la Suisse s'est créé les principales occasions en 1ère
mi-temps, ça ne signifie pas nécessairement que le duo
Frei/Derdiyok s'est montré à son avantage. La solution Frei/Nkufo,
sur laquelle Kuhn a misé en seconde période, mérite une autre
chance avant l'Euro 2008. Seul problème, le coach n'a plus que deux
parties pour faire son choix.



TXT/de Bâle, Stéphane Altyzer & Miguel Bao.

LES COULISSES DU PARC SAINT-JACQUES



INDIGNE: l'état de la pelouse du Parc St-Jacques
laisse à désirer, c'est un doux euphémisme. Espérons que le
jardinier de Wembley donne ses tuyaux a celui de Bâle, histoire que
la Suisse ne joue pas sur un champ de patates le 7 juin contre la
République tchèque.



VIP: parmi les nombreuses personnalités présentes
à Bâle, signalons celle un peu inattendue de... Marie-Thérèse
Porchet. L'humoriste tournait en fait une scène pour son prochain
spectacle.



SIFFLETS: pauvre Zubi! Lors de la présentation de
l'équipe nationale, Pascal Zuberbühler a été le seul à être
hué.



BOUCHONS: il ne fallait pas arriver en retard à
Bâle. Plus de deux heures avant le coup d'envoi, la circulation
était déjà intense aux abords du stade et trouver une place de parc
relevait quasiment de l'exploit. Un bon conseil pour l'Euro: venez
en train...



RESIGNE: comme une partie du public suisse, qui a
quitté le stade aussitôt le 3e but allemand inscrit. Autant dire
que le prix de la place revient plutôt chère pour assister à peine
à plus d'une heure de jeu. Espérons que la ferveur des supporters
suisses sera tout autre lors du mois de juin.



TXT/de Bâle, Stéphane Altyzer & Miguel Bao.

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Télégramme

Suisse - Allemagne 0-4 (0-1)

23'Klose, 61'/67'Gomez, 89'Podolski.

.

Suisse:

Benaglio; Lichtsteiner, Eggimann, Senderos (75'Von Bergen), Spycher; Behrami (58'Gygax), Inler, Gelson; Barnetta; Derdiyok (46'Nkufo), Frei

.

Allemagne:

Lehmann; Lahm, Westermann, Mertesacker, Jansen; Fritz (72'A.Friedrich), Ballack, Hitzlsperger, Schweinsteiger; Gomez (75'Kuranyi), Klose (58'Podolski).

Ce qu'ils ont dit

KÖBI KUHN: "j'ai retrouvé mes joueurs complètement détruits en arrivant au vestiaire. Il a fallu leur remonter le moral. Les Allemands nous ont été supérieurs dans tous les domaines. Contre une équipe aussi athlétique, on doit se montrer beaucoup plus précis dans le jeu. On a commis beaucoup trop d'erreurs individuelles, alors que l'adversaire ne nous mettait même pas sous pression. C'était des erreurs d'amateurs! En face, ils se sont montrés très réalistes, bien qu'ils n'aient pas eu une montagne d'occasions".

STEPHAN LICHTSTEINER: "le résultat est très dur à avaler. On a pourtant fait une bonne 1ère mi-temps. Après le thé, on a pris le jeu en main, mais deux grosses erreurs nous coûtent les deuxième et troisième réussites. Je ne veux pas juger ma propre performance".

MARIO GOMEZ: "les joueurs suisses ont peut-être trop parlé avant la rencontre! Après notre match très moyen en Autriche, ils ont certainement pensé qu'il serait facile de nous battre".

VALON BEHRAMI: "nous avons bien joué durant la première heure avant quelques beaux mouvements. Ensuite, nous nous sommes laissés aller. Il est difficile de trouver des aspects positifs lorsque nous perdons sur un tel score".

DIEGO BENAGLIO: "l'équipe est logiquement très déçue. Je pense que le score de 4-0 ne reflète pas vraiment la physionomie du match. Nous avons raté notre dernière répétition générale à Bâle avant le 7 juin contre la Tchéquie mais je suis sûr que nous saurons rebondir".

ALEX FREI: "lorsque l'on perd 4-0, il ne faut pas parler. Il faut travailler pour faire mieux la prochaine fois".

TXT/si