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Celestini pense qu'il ne sera pas retenu pour l'Euro

Fabio Celestini a connu un printemps difficile.
Fabio Celestini a connu un printemps difficile.
Il avait placé de grands espoirs en cette saison 2007/08. Au lieu de cela, le printemps de Fabio Celestini a été celui de toutes les désillusions.

Fabio Celestini rêvait d'une qualification en Coupe UEFA, un parcours convaincant en Coupe d'Espagne, une irrésistible ascension vers les sommets de la Liga et un Euro 2008 devant son public. Au lieu de ça, le Vaudois a connu de nombreuses déceptions, notamment après la défaite de son club, Getafe, en finale de la Coupe du Roi.

Dans le stade Vicente Calderon, normalement théâtre des exploits de l'Atletico Madrid, Valence, vainqueur 3-1 et lauréat de sa 7e Coupe d'Espagne (la première de Morientes), a ainsi mis un terme au rêve du «petit» Getafe. Ce club de la banlieue de Madrid au budget de 30 millions de francs, soit plus ou moins identique à celui du FC Bâle. Ce qui en fait le parent pauvre du football ibérique avec le Recreativo Huelva.

Fin de cycle

Cette deuxième défaite de suite en finale (l'an dernier contre Séville) a pris des allures de fin de cycle pour la surprise de ces dernières saisons. D'autant qu'elle est intervenue une semaine seulement après l'élimination rocambolesque et imméritée en quart de finale de la Coupe UEFA contre Bayern Munich.

«Je suis très triste, lâchait Fabio Celestini au sortir des vestaires. Mais, avec le recul, je regarderai tout de même cette saison comme une grande saison.»

Certes, Getafe a réalisé des prouesses inespérées, compte tenu du renom de l'équipe. Cependant, ses exploits sont restés vains. Malgré tout, le palmarès du club n'a pas pris une ligne. Ça, c'est la cruelle réalité.

«Il faut relever la tête et continuer le travail, reprend toutefois Celestini. Nous n'avons rien à nous reprocher car nous avons essayé. Nous pouvons dormir tranquilles.»

Match joué dans le premier quart d'heure

Getafe s'en voudra néanmoins certainement de son entame de match catastrophique et les deux buts concédés à Mata (3e) et Alexis (11e), transféré du club madrilène à Valence l'été dernier.

«Valence a gagné la partie dans les 15 premières minutes, estime pour sa part l'entraîneur Michael Laudrup, qui a donc finalement perdu son duel de prestige contre son ancien coéquipier dans la Dream Team de Barcelone champion d'Europe en 1992, Ronald Koeman."Nous étions trop tendus en entrant sur la pelouse.»

Celestini expulsé

Très bon sur son flanc gauche, le demi de Getafe Granero a été le seul Madrilène à pouvoir inquiéter le portier allemand de Valence Timo Hildebrand. C'est d'ailleurs lui qui a inscrit, sur penalty, le but de l'espoir juste avant le thé. Mais les changements de Laudrup en seconde période ne sont pas parvenus à modifier la donne.

Fabio Celestini, entré en jeu à la 63e, a été expulsé pour une faute sur Silva. «J'arrive en retard. Mais il s'est relevé, il n'y a avait rien de grave. Mes excuses n'ont pas suffi, s'est contenté d'expliquer le Vaudois.»

Ainsi, avec une actuelle 9e place en championnat, Getafe semble être rentré dans le rang. Or, avec les moyens qui sont les siens, on voit mal comment la formation madrilène pourrait retrouver le haut du tableau la saison prochaine, surtout qu'avec ses succès, ses futurs adversaires seront méfiants.

si/ag

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Coupe du Roi

Finale à Madrid (16.04)

Valencia - Getafe 3-1 (2-1)

4'Mata 1-0, 11'Alexis 2-0,

45'Granero(P) 2-1, 84'Morientes 3-1.

55'000 spectateurs

L'Euro 2008, c'est terminé

Dans un club peut-être arrivé en fin de cycle et ayant personnellement définitivement tiré un trait sur l'Euro, Fabio Celestini sera donc tombé de Charybde en Scylla depuis le début de l'année 2008. «L'Euro, pour moi, c'est terminé ! Le sélectionneur ne m'a pas appelé contre le Nigéria, l'Angleterre ni l'Allemagne. Il ne m'appellera plus. Je n'ai plus 18 ans.»

Payant à la fois l'éclosion d'une paire axiale Inler-Fernandes prometteuse et son retour manqué dans la sélection de Köbi Kuhn notamment contre les Etats-Unis, le Vaudois ne sera donc pas de la fête en juin prochain.

Son drame est sans doute de ne jamais avoir su saisir sa chance avec l'équipe de Suisse quand il en a eu l'occasion. Un peu comme Getafe lors de son match contre le Bayern et dans ses finales de Coupe d'Espagne contre Séville et Valence.