L'équipe suisse va livrer une partie capitale en Israël

Oublié l'Euro manqué. Terminée l'ère Köbi Kuhn. Samedi soir, la
Suisse entrera dans sa campagne qualificative pour la Coupe du
monde 2010 lors d'un match plus que délicat à négocier contre
Israël, à Tel Aviv.



Le calendrier n'a pas épargné les Helvètes. En un peu plus d'un
mois, la Nati devra en effet se déplacer sur les pelouses de ses
deux adversaires les plus coriaces, à savoir Israël samedi et la
Grèce en octobre. Si les deux autres rencontres que disputera la
sélection d'Ottmar Hitzfeld cet automne - à domicile contre le
Luxembourg et la Lettonie - poseront certainement moins de
problèmes, l'équipe de Suisse peut perdre très gros tant à Tel Aviv
qu'au Pirée.

Les mauvais souvenirs de 2004

Une entrée en matière en Israël n'est de toute évidence pas
chose aisée, d'autant que l'équipe à la croix blanche ne possède
pas que de bons souvenirs du stade Ramat Gan, où elle avait fait
match nul 2-2 en octobre 2004, éprouvant toutes les peines du monde
à contrer le prometteur joueur du Racing Santander, un certain
Yossi Benayoun, aujourd'hui à Liverpool et alors auteur des deux
buts de son équipe.



Cette soirée ne fut pas celle de Pascal Zuberbühler ni de Murat
Yakin qui, victime d'une blessure, vivait sans le savoir le dernier
match de sa carrière internationale (49 sélections). Elle ne fut
pas non plus celle de Tranquillo Barnetta, agressé par Afek et
forcé de marquer une pause de six mois pour soigner ses ligaments
du genou meurtris.

La grande forme de Barnetta

Mais Barnetta va mieux. Le demi de Leverkusen semble même en
grande forme, comme en témoignent ses récentes performances en
club. Dans les buts, Zuberbühler a été remplacé par Diego Benaglio,
qui pourra tenir sa place malgré ses ennuis intestinaux de la
semaine passée.



Murat Yakin n'est plus là non plus. L'axe de la défense
helvétique, qui sera tenu par Johan Djourou et Stéphane Grichting,
demeure cependant le plus gros point d'interrogation avant la
partie. Ayant très peu évolué ensemble, le Genevois et le Valaisan
sauront-ils supporter la pression d'une rencontre internationale
décisive, à l'extérieur qui plus est?

Une défense en manque de patrons

Si les deux joueurs ont déjà prouvé leur valeur sous le maillot
national, ils n'ont jamais non plus véritablement brillé par leur
charisme sur le terrain ni par leur sens du commandement. En
l'absence de Müller et Senderos, la défense suisse pourrait être en
manque de patrons.



Car la rencontre de samedi ne sera certainement pas une partie de
plaisir. Israël s'est forgé une solide réputation à la maison. En
30 matches disputés sur son sol depuis le passage au siècle
nouveau, la formation orientale s'est imposée 15 fois - notamment
contre la Russie et la Roumanie juste avant l'Euro 2008 -, pour 12
nuls - face, par exemple à l'Angleterre, l'Espagne, la Croatie et
la France - et seulement 3 défaites, infligées par la France, le
Danemark et la Croatie. Cette dernière, sur le score de 3-4 (!),
étant la dernière en date, le 15 novembre... 2006.

Le coach israélien brouille les cartes

En plus du vif débat concernant le poste de gardien titulaire
que se disputent Dudu Aouate (Deportivo La Corogne) et Nir
Davidovich (Maccabi Haïfa), Israël se fait du souci après sa
défaite 2-0 en Finlande en match amical le 20 août dernier.



Le sélectionneur Dror Kashtan, pour sa part, brouille les cartes
afin de ne pas dévoiler la composition de son équipe. Seul fait
probable, la star de l'équipe Yossi Benayoun devrait jouer à
droite. Avec sur ses épaules tous les espoirs de son pays.



si/dbu