Tranquillo Barnetta très incertain contre la Grèce

Souffrant d'une contracture à la cuisse droite depuis cinq
jours, Tranquillo Barnetta est très incertain. Après avoir fait
l'impasse sur l'entraînement de lundi, le St-Gallois a participé à
la séance de mardi soir au stade du Pirée.



Toutefois, Ottmar Hitzfeld et le staff médical préfèrent attendre
le jour du match pour arrêter leur décision. Le précédent de l'Euro
2008, où Barnetta avait joué sans être en pleine possession de ses
moyens après la blessure à la cheville dont il avait été victime
lors du camp de Lugano, incite à un certain pessimisme.



Si Barnetta est forfait, Ottmar Hitzfeld devrait lancer Gelson
Fernandes dans la bataille. Auteur d'une bonne rentrée samedi, le
Valaisan apporterait sa fougue à une équipe qui, selon son
entraîneur, "aura l'ambition de bousculer le favori du
groupe".



"Les Grecs sont les grands favoris de la rencontre de
mercredi, poursuit Ottmar Hitzfeld. Ils comptent déjà cinq points
de plus que nous au classement. Ils peuvent s'appuyer sur une très
grande expérience riche du titre de Champion d'Europe 2004. Ils
possèdent une très grande assise sur le plan défensif. Ils sont,
enfin, dirigés par un très grand entraîneur en la personne d'Otto
Rehhagel".

Un point peut suffire

Ottmar Hitzfeld saura se contenter d'un point au Pirée. "La
victoire n'est cette fois pas impérative dans la mesure où cette
campagne de qualification est encore très longue, souligne
l'entraîneur allemand. La donne peut changer l'an prochain.
J'espère ainsi pouvoir récupérer des joueurs".



Le fait de connaître au coup d'envoi le résultat des Israéliens en
Lettonie peut avoir son importance. Si les Israéliens ne s'imposent
pas, revenir de Grèce avec le point du nul constituerait une
excellente opération dans la lutte pour la deuxième place du
groupe. Visiblement tendu à la veille de ce match, Ottmar Hitzfeld
exigera de ses joueurs de témoigner du même état d'esprit que face
à la Lettonie.



"Ils devront même chercher à repousser leurs limites,
lâche-t-il. La victoire de samedi n'efface pas le couac du
Luxembourg. Nous n'avons encore rien obtenu. Ce match contre la
Grèce sonne un peu comme l'heure de vérité. Notre défense va se
retrouver vraiment sous pression. Il conviendra de ne rien lâcher
dans les duels, de ne pas concéder des coups-francs stupides. Mais
j'ai une totale confiance envers mes joueurs. Ils ont les moyens
d'obtenir un résultat. D'ailleurs, je suis un entraîneur qui
n'envisage jamais la défaite!"

L'heure de vérité pour Behrami

"Il y a deux routes devant nous. On
verra laquelle on prendra..." Aux yeux de Valon Behrami, ce
Grèce-Suisse au Pirée est bel et bien le match de la vérité.
«Nous restons sur deux terribles désillusions, l'Euro et le
Luxembourg, lâche-t-il.



Mercredi, nous saurons à quel niveau nous nous situons
vraiment». Même s'il n'est âgé que de 23 ans, le joueur de
West Ham a déjà une certaine expérience, acquise lors de ses cinq
ans dans le Calcio, qui lui permet de poser les données du
match.



"Les Grecs ne vont pas se livrer, lance-t-il. Avec leurs trois
victoires lors des trois premiers matches, ils peuvent jouer très
tranquillement. Je crois qu'un nul ne les dérangera pas. Quant à
nous, seule la victoire nous relancera dans ce groupe. En cas de
défaite en revanche, nous nous retrouverons dans une situation bien
délicate".



Valon Behrami n'ignore rien du potentiel offensif de l'adversaire.
"Avec Charisteas, Gekas et Samaras, les Grecs possèdent
vraiment trois attaquants de grande valeur, poursuit-il. Je redoute
surtout leur efficacité sur les balles arrêtées. Mais nous n'avons
pas à avoir peur des Grecs. Je pars mercredi pour gagner ce match.
Nous avons les moyens de nous imposer".



Avec Stefan Lichtsteiner, qui lui a succédé à la Lazio, Valon
Behrami forme sur le flanc droit un duo qui amène un petit grain de
folie dans le jeu de l'équipe de Suisse et qui a tant manqué contre
le Luxembourg. "On s'entend bien tous les deux. C'est vrai que
l'on ne cesse de prendre le couloir, lâche-t-il. Mais mercredi
soir, nous n'oublierons pas de défendre".



si/tai