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La Suisse réalise l'exploit en Grèce en s'imposant 2-1

Alex Frei n'est pas épargné par la poisse.
Alex Frei a marqué sur penalty pour la Suisse.
Le camouflet face au Luxembourg est oublié. L'équipe de Suisse s'est en effet imposée 2-1 en Grèce grâce à des réalisations d'Alexander Frei et Blaise Nkufo.

Le génie de Yakin et le sang froid de Nkufo ont offert à la
Suisse un succès sans prix au Pirée. Victorieuse 2-1 de la Grèce
grâce au but du Vaudois à la 77e sur un service en or du Bâlois, la
Suisse a repris la main dans le groupe 2 du tour préliminaire de la
Coupe du monde.



Le naufrage du Luxembourg est effacé. Les Suisses sont désormais
maîtres de leur destin. S'ils remportent les six derniers matches
de cette campagne, ils seront qualifiés directement pour la Coupe
du monde 2010. La victoire en Grèce et les deux points égarés par
les Israéliens en Lettonie permettent un tel scénario auquel Ottmar
Hitzfeld n'osait pas rêver.



Avant le but de Nkufo, son quatrième en quatre matches, la Suisse
avait été longtemps dans les cordes. Menés au score à la pause, les
Grecs ont, en effet, exercé une domination totale à la reprise. Ils
trouvaient logiquement la récompense de leurs efforts avec
l'égalisation de Charisteas à la 68e qui surgissait entre Huggel et
Spycher pour marquer.

Eggimann et Grichting à la hauteur

Décrié à juste titre en Israël et face au Luxembourg, le
coaching d'Ottmar Hitzfeld fut gagnant au Pirée. Il n'hésitait pas
à remplacer son capitaine Frei par Yakin à la 77e. Quelques
secondes seulement après son introduction, Yakin offrait un
«caviar» à Nkufo. Le buteur de Twente exploitait une glissade de
Papadopoulos pour effacer le gardien Chalkias et marquer dans un
angle qui n'était pas le plus favorable. Du tout grand art.



Dans les dernières minutes, les Grecs n'ont pas bénéficié de la
moindre occasion pour recoller une seconde fois au score. Les
attaquants de Rehhagel ont séché devant Eggimann et Grichting.
L'Argovien et le Valaisan méritent toutes les éloges. Ils ont gagné
le combat physique que leur ont imposé les Grecs. Cette charnière
centrale qui entretenait bien des doutes avant la rencontre aura
parfaitement tenu le choc.



Il convient également de relever les mérites de Lichtsteiner et
Spycher. Les deux latéraux n'ont pas commis la moindre erreur face
à une équipe dont l'une des grandes qualités était le jeu sur les
côtés.

Le 37e but de Frei

La Suisse méritait bien de mener au score à la pause. Face à un
adversaire qui leur a laissé l'initiative, Frei et ses coéquipiers
ont su tranquillement tisser leur toile. Une frappe de Barnetta à
la 6e et une volée de Frei à la 14e témoignaient de l'envie d'une
équipe parfois fort séduisante.



C'est Behrami, le meilleur joueur sur le terrain lors de cette
première période, qui obtenait le penalty de la 42e. Sur une remise
de Huggel, le Tessinois passait devant Papadopoulos et Torosidis
avant d'être déséquilibré. Alex Frei, bien sûr, se chargeait sous
les sifflets du public de le transformer pour inscrire un 37e but
en sélection.



La seule fausse note de ce début de match est venue de la sortie
de Barnetta. Finalement titularisé, le St-Gallois n'aura tenu
qu'une demi-heure. Souffrant toujours de sa contracture à la
cuisse, il cédait sa place à la 34e à un Fernandes qui entrait dans
le match comme un chien dans un jeu de quilles. Jamais un joueur de
l'équipe de Suisse n'a témoigné d'une telle fougue.

MARCELLO LIPPI DANS L'HISTOIRE



Le sélectionneur Marcello Lippi a égalé le record de Vittorio
Pozzo, son glorieux prédécesseur à la tête de l'équipe d'Italie
dans les années 30. Il a en effet dirigé un 30e match consécutif
sans défaite à l'issue de la victoire des Azzurri sur le Monténégro
(2-1) à Lecce, grâce à un doublé d'Aquilani.



Lippi, déjà sélectionneur entre 2004 et 2006, parti juste après le
sacre à la Coupe du monde 2006 et revenu après le limogeage de
Roberto Donadoni en juillet dernier, n'a plus perdu depuis le 9
octobre 2004 et une défaite en Slovénie (1-0) en qualifications de
la Coupe du monde 2006.



Depuis, sous sa conduite, l'Italie a remporté 18 rencontres et
fait match nul à 12 reprises (50 buts marqués, 19 encaissés).
Vittorio Pozzo, dont la formation avait tout raflé dans les années
1930 (Coupes du monde 1934 et 1938, Jeux olympiques 1936), était
quant à lui resté invaincu 30 matches durant entre 1935 et 1939 (24
victoires et 6 nuls, 75 buts marqués et 29 encaissés).



agences/tou

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Groupe 2, le point

GRECE - SUISSE 1-2 (0-1)

42'Frei (P) 0-1, 68'Charisteas 1-1, 77'Nkufo 1-2

Grèce: Chalkias; Dellas, Papadopoulos, Kyrgiakos (28'Patzatzoglu); Seitaridis, Katsouranis, Basinas, Torosidis; Samaras (63'Karagounis), Gekas (46'N.Liberopoulos), Charisteas

Suisse: Benaglio; Lichtsteiner, Eggimann, Grichting, Spycher; Behrami, Inler, Huggel, Barnetta (34'Gelson); Frei (77'Yakin), Nkufo

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Autres matches

Lettonie - Israël 1-1 (0-0)

Luxembourg - Moldavie 0-0

Classement (15.10)

1. Grèce 4/9

2. Israël 4/8

3. Suisse 4/7

4. Lettonie 4/4

5. Luxembourg 4/4

6. Moldavie 4/1

"Tout est à nouveau ouvert"

Ottmar Hitzfeld: «Je suis bien sûr très heureux. Je dois complimenter mes joueurs. Ils ont cru en leur étoile. Gagner en Grèce après avoir perdu contre le Luxembourg témoigne d'une grande force de caractère. Nous avons réussi une très belle entame de match.

Nous avons à chaque fois marqué au bon moment. Le penalty de Frei nous a placé sur la bonne orbite. Nous aurions même pu mener 2 0. Après l'égalisation des Grecs, je restais convaincu qu'il y avait un coup à jouer. Yakin a vraiment réussi une passe en or pour le 2-0 de Nkufo. Blaise a parfaitement joué le coup sur cette action.

Nous sommes à nouveau dans la course pour la qualification. Avec un nul, nous aurions eu de la peine à rivaliser avec les Grecs pour la première place. Maintenant, tout est à nouveau ouvert !»