"J'ai connu deux grands entraîneurs dans ma carrière: Aimé Jaquet et Ottmar Hitzfeld." Les six saisons passées par Bixente Lizarazu à Bayern Munich sous les ordres d'Ottmar Hitzfeld resteront à jamais dans la mémoire du Français. Le Champion du monde et d'Europe explique à Sportinformation toute l'admiration qu'il a pour le sélectionneur de l'équipe de Suisse.
Pas besoin de poser de question à Bixente Lizarazu. A la simple évocation du nom d'Ottmar Hitzfeld, le Basque se perd en superlatifs et en souvenirs émouvants. "C'était un grand bonheur de travailler avec lui. J'étais prêt à me casser une jambe pour Ottmar ! C'est un brillant tacticien et un meneur d'hommes. Son discours est clair, ce qui est primordial pour les joueurs. C'est un très grand monsieur."
"Il aime ses joueurs"
Hitzfeld a également et surtout marqué Lizarazu par ses qualités humaines. "Ca porte était toujours ouverte. Je me sentais très proche de lui. J'ai pu lui parler de tout, de football mais aussi de ma situation personnelle. Avec lui, tout reste confidentiel. Hitzfeld est quelqu'un qui ne trahit pas ses joueurs. Il a un profond respect pour tout le monde. En fait, je crois que c'est avant tout quelqu'un qui aime ses joueurs."
L'ancien latéral de Bayern Munich - de 1997 à 2004, puis de 2004 à 2006 - apprécie également énormément les qualités de "fin psychologue" du sélectionneur de l'équipe de Suisse, "indispensables pour gérer des hommes". "Il capte rapidement la personnalité de celui qui est en face de lui. Il s'adapte toujours à son interlocuteur. Il ne me parlait par exemple pas de la même manière qu'à Effenberg ou Kahn."
Hitzfeld a tout compris avant les autres
Très virulent envers Raymond Domenech et l'équipe de France, Lizarazu ne peut s'empêcher de faire un parallèle. "Hitzfeld a tout compris avant les autres, que ce soit par rapport aux médias ou au public. Il pose un cadre rigoureux mais sait parfaitement entretenir le lien avec l'extérieur. Il ne s'enferme jamais et n'enferme jamais son équipe."
Et il a une capacité à "rester digne", à "garder le cap" et ce "quelles que soient les circonstances". "C'est dans la tempête ou sous une pression extrême que l'on voit les qualités d'un homme. Or, à Munich, Hitzfeld a connu des moments difficiles, avec des grands rendez-vous de Ligue des champions ou encore quand le Bayern allait mal. Mais il a toujours eu le sang froid nécessaire. Sa posture ne change jamais. En sport, il est impossible de gagner à chaque fois. Et, quand il perd, Ottmar le fait avec classe."
si/bao