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Espoirs et éloges pour les "Rougets", qualifiés pour l'Euro 2011

Frei (à g.) et Feltscher, deux des héros de la sélection suisse M21.
Frei (à g.) et Feltscher, deux des héros de la sélection suisse M21.
L'équipe de Suisse M21 a brillamment montré la voie à ses aînés en se qualifiant pour l'Euro 2011 au détriment de la Suède. Les espoirs les plus fous, comme une qualification pour les JO 2012, sont permis.

Pour la seizième fois de l'histoire, une sélection suisse de juniors participera à un Championnat d'Europe ou à une Coupe du monde. Même l'adversaire des Helvètes en barrage ne tarit pas de louanges sur le travail effectué en Suisse et le talent qui compose les catégories de jeunes.

Il aurait pu faire preuve d'aigreur à la suite de l'élimination de ses joueurs (aller 4-1; retour 1-1), mais le sélectionneur suédois Jörgen Lennartsson s'est montré élogieux à la suite de cette double confrontation face à son homologue à croix blanche. "La Suisse a mérité son billet pour l'Euro", a-t-il lâché. "Ce pays fait un travail remarquable avec ses juniors et dispose d'un réservoir incroyable. La victoire au Mondial des M17 n'était pas un hasard", a-t-il apprécié.

Huit mois pour Tami

Ce n'est que la troisième fois que les "Rougets" disputeront la plus prestigieuse des compétitions continentales. Au Danemark, ils feront partie des huit meilleures équipes européennes du moment dans leur catégorie d'âge. En huit mois à la tête de cette formation, Pierluigi Tami a parfaitement repris le flambeau de son prédécesseur Pierre-André Schürmann, alors parti à Neuchâtel Xamax avec la réussite que l'on sait...

Le tirage au sort du tournoi danois aura lieu le 9 novembre prochain à Aalborg. Les espoirs d'un titre semblent fous. Dans l'histoire, les sélections helvétiques qui se sont distinguées à ce niveau ne sont pas légions. Les M17 ont été sacrés champions du monde en 2009 et champions d'Europe en 2002. Les autres meilleures performances sont trois troisièmes places sur l'échiquier européen (M17 en 2009, M19 en 2004 et M21 en 2003).

La qualification enregistrée lundi soir n'était pas forcément prévue dans le tableau de marche. Par deux fois, cette équipe avait été en effet battue à domicile au tour précédent par l'Estonie et la Turquie. Vexés, les Suisses ont alors réagi en allant d'imposer trois fois de suite loin de leurs bases: 3-1 en Turquie, 4-1 en Estonie et 3-1 en Arménie. Le tout, sans avoir besoin des internationaux "A", Affolter, Costanzo, Derdiyok, Rossini, Shaqiri, Stocker ou encore Ben Khalifa, tour à tour convoqués par Ottmar Hitzfeld avec les "grands".

Profondeur

Ces sept éléments, ajoutés aux champions du monde M17 qui commencent à frapper à la porte, apportent une profondeur rarement atteinte dans une sélection suisse. Pajtim Kasami, par exemple, commence à faire son trou du côté de Palerme, mais n'est utilisé que comme joker de luxe par Tami. Yann Sommer est au sommet de son art, comme l'ont prouvé ses deux prestations contre la Suède. Fabian Frei (St-Gall) et Xavier Hochstrasser (YB) évoluent quant à eux régulièrement en Super League et sont des piliers de cette formation. En défense centrale, le Thounois Timm Klose a pour sa part évolué en vieux briscard.

Avec également la participation des nombreux mercenaires de l'effectif (Mario Gavranovic/Schalke, Jonathan Rossini/Sampdoria, Gaetano Berardi et Fabio Daprelà/tous deux à Brescia), les rêves les plus fous sont désormais permis. L'objectif JO 2012 est tout à fait atteignable - pour cela il faudra finir sur le podium -, voire même mieux. Compte tenu de l'exceptionnel réservoir helvétique, les ambitions seront hautes au Danemark, en juin prochain.

si/tai

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